SOURCE ET SUITE
Frédéric Freund, Directeur de l’OEuvre d’Assistance aux Bêtes d’Abattoir, évoque plusieurs pistes :
- Les individus
- La formation
- Un lieu fermé
- Des inspecteurs vétérinaires en voie d’extinction
Ce sont même parfois des vétérinaires installés en exercice libéral qui se déplacent pour les contrôles : c’est-à-dire qu’en plus de leur travail en clinique ou au domicile d’agriculteurs, ils font des vacations dans les abattoirs. Mais une urgence peut les retenir et comme ils ne peuvent être partout à la fois, ils donnent priorité à celle-ci. Résultat : aucun vétérinaire sur place à l’abattoir pour examiner les bêtes et faire une inspection.
Bref, il n’y a plus le personnel nécessaire pour effectuer les contrôles. Et les politiciens proclamant aujourd’hui qu’ils vont résoudre le problème l’ont en fait créé ! Encore une fois, l’État s’attribue des tâches qu’il n’arrive pas à gérer. La surveillance de l’abattoir du Vigan, dont le financement est public, n’a pas été convenablement effectuée malgré les avertissements répétés. Et il n’est pas impossible que ce triste scandale concernant pour l’heure des abattoirs de petite taille ne soit pas un cas isolé.
Au passage, les Français, via leurs impôts, contribuent au financement de l’abattoir, achètent leur viande en payant une TVA, viande qui par ailleurs a reçu quantité de subventions versées aux agriculteurs. L’État est décidément présent depuis le pré jusqu’à votre assiette, et on s’étonne que ça ne fonctionne pas.
Mais ce n’est pas fini : nous allons bientôt participer financièrement à un projet où des personnes réfléchiront à ce problème qui a pourtant été déjà identifié : le ministre Stéphane Le Foll va prochainement lancer une « Stratégie nationale 2016-2020 pour le bien-être animal ». Quand on voit le peu de préoccupation témoignée à cette cause, on se doute que la stratégie est davantage politique. Et il ne faudrait pas prendre les Français pour des moutons…
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