SOURCE ET SUITE
Les activistes espagnols ont multiplié les mobilisations ces dernières années pour faire disparaître les activités « culturelles » liées à la maltraitance des animaux.
La région de Castille et León a confirmé mardi
l'interdiction d'une fête populaire très polémique, le « Toro de la
Vega », au motif de la récente réglementation régionale qui prohibe « la mise à morts de taureaux en public lors de fêtes taurines populaires et traditionnelles ».
Le village de Tordesilla de la Vega, espérait obtenir une dérogation
pour pouvoir célébrer les festivités traditionnelles qui, chaque mois de
septembre, culminent par la mise à mort particulièrement cruelle d'un
taureau poursuivi à coups de lances par les jeunes du village.
Mais
les associations de défense des animaux semblent avoir eu raison de
cette « tradition » considérée comme barbare et déphasée. Les
activistes, qui rencontrent un appui grandissant dans la population, ont
multiplié les mobilisations ces dernières années pour rayer des
activités « culturelles » liées à la maltraitance des animaux et
s'opposent à la mise à mort dans les corridas.
Dans
les milieux de la tauromachie, on observe avec préoccupation
l'influence des associations qui ont déjà provoqué la baisse des
subventions publiques et même fait voter l'interdiction des corridas
dans la région de Catalogne. Les professionnels du secteur défendent une
industrie culturelle aux intérêts tant écologiques qu'économiques, et
très rentable. Elle rapporte 1,6 milliard d'euros par an et génère
57.000 emplois, selon un rapport de l'association des entrepreneurs du
monde taurin. Malgré ces chiffres, les traditions se perdent et les
corridas ne touchent plus qu'un public vieillissant d'aficionados. Et
les enquêtes d'opinion signalent que, plus que de l'hostilité, c'est
surtout de l'indifférence qu'elles provoquent chez les jeunes Espagnols.
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