(Québec) La Ville de Québec
bannira les pitbulls de son territoire dès le 1er janvier, et les
propriétaires ont donc six mois pour se départir de leur bête, tranche
le maire Régis Labeaume. Dans le camp des maîtres, la résistance
s'organise.
Il n'aura fallu que six jours à l'administration Labeaume pour
passer de la parole aux actes. Un amendement modifiant le Règlement sur
les animaux domestiques est inscrit dans un sommaire décisionnel du
comité exécutif de la Ville. Daté du 15 juin, il stipule que tous les
pitbulls seront interdits dès 2017. «À la suite des événements survenus dernièrement ailleurs au Québec et malgré des séances de sensibilisation sur la responsabilité des maîtres envers leur animal, la Ville Québec en a conclu que la sécurité des citoyens devait primer», peut-on lire dans le document.
Le maire de Québec avait promis la semaine dernière de légiférer rapidement, deux jours après une attaque de pitbull qui a vraisemblablement causé la mort d'une femme à Pointe-aux-Trembles. «Il faut arrêter ça. Il faut que ça finisse. Il faut réglementer», avait dit M. Labeaume.
Dans une vidéo annonçant sa décision sur Facebook jeudi, il ne laisse aucune marge de manoeuvre aux actuels propriétaires de pitbulls. «Ça veut dire que dans les prochains six mois, les propriétaires devront [...] se départir de leurs chiens», y affirme-t-il. Trois cent sept de ces animaux sont présentement enregistrés à la Ville.
Le maire se pose «en père de famille» pour expliquer les nouvelles règles. «Si j'avais des enfants à la maison et que mon voisin possédait un pitbull [...], je ne me sentirais pas en sécurité, c'est aussi simple que ça.»
Appelé à préciser sa pensée en mêlée de presse jeudi après-midi, M. Labeaume a déclaré qu'il est du devoir des élus «de préserver la sécurité et l'augmenter dans bien des domaines». «On a tout lu, on a tout entendu, et on a pris notre décision. Un moment donné, c'est juste le bon sens. [...] On ne veut plus de pitbulls, on va faire tout ce qu'il faut pour que ça arrive.»
Comme à Lévis
Québec adopte essentiellement la même approche qu'à Lévis, où la présence des pitbulls est interdite depuis 2010 et toutes les races croisées depuis 2013. Les contrevenants s'exposent à des amendes salées. Le nombre de plaintes pour des cas de morsure ou d'attaque a diminué depuis, selon l'administration lévisienne.
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