HONTE!!!!!

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Plus de onze millions d’animaux font l’objet chaque année d’expériences en Europe. Avec 2,2 millions d’individus testés, la France arrive en tête de ce classement qui dérange.

Ce sont pour l’essentiel des souris, des rats mais aussi des poissons, des oiseaux des lapins, des chiens, des chats, des cochons ou encore des ânes comme nous l’ont rappelé les récents scandales sur les lasagnes à la viande de cheval issus… de laboratoires.
La France (1) reste en pointe sur l’expérimentation animale et demeure leader européen en employant plus de deux millions (2) de « cobayes » chaque année. Au grand dam des défenseurs des bêtes, comme la fondation Brigitte-Bardot.

Les tests sur les shampoings ou rouges à lèvres, c’est fini

S’ils ont remporté leur première bataille en obtenant l’interdiction des essais sur animaux, applicable depuis l’an dernier, en matière de cosmétiques, ils savent que la cause reste difficile à défendre auprès des familles de malades.
Aujourd’hui, les essais sur volatiles, quadrupèdes, primates et amphibiens servent, selon les scientifiques, à avancer, pour un tiers, sur la recherche fondamentale ; pour un tiers sur la médecine humaine et animale (vétérinaire) ; et pour un dernier tiers, sur la production et le contrôle des médicaments (un seul cheval fournit 30 000 doses de sérum antirabique ou 60 000 doses antitétaniques).
Des recherches, synonymes d’espoirs pour bien des gens, mais souvent cruelles dans leur réalisation. L’Union européenne a bien tenté de moraliser la filière en imposant l’anesthésie générale ou locale pour toute expérience qui entraînerait des souffrances sur l’animal mais cette directive est là aussi difficilement applicable dès qu’il s’agit d’animaux qui ont été programmés pour naître malades. Dans certains des 600 établissements français agréés par le ministère de l’Agriculture, des chiens — quelque 3 000 dans l’Hexagone tels des beagles, golden retrievers, briards, boxers — font l’objet de manipulations génétiques prénatales qui leur « assurent » de venir au monde myopathes, fragiles du cœur ou aveugles. Dans ces cas, l’anesthésie n’a pas d’utilité.

(1) La France est en tête du classement 2010 devant l’Allemagne et les Anglais sur le plan européen, mais reste loin derrière la Chine et les États-Unis. Rapport consultable sur le site de la Commission européenne.

(2) 60,3 % de souris, 16,1 % de poissons, 11,5 % de rats, 5,7 % de lapins, 3,2 % d’oiseaux, les 6,4 % restants comprenant primates, grenouilles, chiens, chats, moutons, vaches, chevaux, cochons, reptiles et autres rongeurs.

Par Fabrice VEYSSEYRE-REDON | Publié le 02/02/2014 à 06:04 Vu 440 fois