lundi 24 février 2014

MARCUS N' EST PAS LE SEUL HELAS


 Copenhague, Danemark : un vétérinaire procède à l’autopsie d’un girafon euthanasié la semaine passée au zoo de Copenhague alors qu’il était en parfaite santé. © AFP PHOTO / SCANPIX DENMARK / KASPER PALSNOV

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Le cas de Marcus, ce girafon en parfaite santé euthanasié la semaine passée au zoo de Copenhague, a interpellé, ému ou choqué des milliers de personnes à travers l’Europe. Or Marcus n’est pas le seul a subir ce triste sort. En Europe, 5 girafons ont déjà été abattus depuis 2005 par les zoos. Au Danemark, le zoo d’Aalborg tue 15 animaux en moyenne chaque année alors que le zoo de Stockholm a euthanasié un ours et un lynx l’an passé. Des exemples parmi tant d’autres. Plus de 1 700 animaux seraient ainsi euthanasiés chaque année dans les zoos européens, note l’Association Européenne des Zoos et Aquariums (EAZA).
Les zoos ont pour principale mission la conservation des espèces et non celle des individus. C’est, en substance, ainsi que le zoo de Copenhague a justifié sa décision. Le patrimoine génétique de Marcus était trop proche de celui des autres girafes déjà présentes dans le zoo. Le laisser en vie présentait un risque de consanguinité pour les futures générations. Un risque jugé trop élevé par le zoo qui a donc décidé de l’abattre.
Et le zoo de Copenhague n’est pas le seul à poursuivre cette logique. Selon Phys.org, les 347 membres de l’Association Européenne des Zoos et Aquariums (EAZA) tuent chaque année 1735 animaux. Souvent ils les tuent à cause de leur âge, de leur santé ou par manque d’espace. Dans de rares cas, moins d’un pour cent, les animaux sont abattus pour éviter des problèmes de consanguinité. L’idée étant de conserver une population génétiquement saine et forte qui pourrait éventuellement être réintroduite à l’état sauvage si l’espèce venait à disparaître.
Aux Etats-Unis, les choses ne se déroulent pas de la même façon. En cas de surpopulation ou de problèmes de consanguinité, les animaux sont stérilisés et non abattus. La seule raison qui justifie d’abattre un animal pour l’Association Américaine des Zoos et Aquariums serait un problème de qualité de vie de l’animal – son état de santé, en général. Mais entre spécialistes, les avis divergent : pour Bengt Holst du zoo de Copenhague, « cette approche est totalement mauvaise. La reproduction est importante pour le bien être des animaux ».
Cette dernière remarque est assurément vraie. Mais on peut se demander si la meilleure manière d’assurer le bien-être d’un animal est vraiment de le tuer.

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