SOURCE ET SUITE
TRES BON ARTICLE..
CREDIT PHOTOS
Ma Nuit Debout devant un abattoir
Une nuit debout parmi d’autres
A l’abattoir Socopa du Neubourg, au sud de
Rouen, la nuit a été plutôt calme. Nous étions une trentaine, réunis
vers 18h, et séparés de l’abattoir par un centre de loisirs où des
gosses se changeaient en rentrant du cours de foot, sur le terrain d’à
coté.
On pouvait juste approcher des grillages
en marchant deux minutes, regarder cet espèce de bâtiment en tôle, dont
l’architecture rappelle terriblement les verrues métalliques des zones
industrielles, Fly, Casa, ElectroDépôt et compagnie. Quelque chose
d’extrêmement banal. La France a l’art d’aseptiser la mort : dans nos
cimetières les tombes sont lisses et froides, entourées de cailloux ;
nos abattoirs ressemblent déjà à des magasins, entourés de parkings.
A droite du hangar, trois énormes cuves
d’épuration fonctionnent en continu, brassant une eau brune chargée des
excréments des bêtes tuées ici ces dernières 24 heures – vaches et
cochons, principalement. Ici se préparent les tranches de jambon, les
saucissons, les lardons et les steaks des omnivores. L’abattoir Socopa
déplore environs 130 000 morts par an.
Enfin, “déplore” : disons que nous les déplorons pour lui, que nous sommes même venus pour ça.
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