mardi 24 octobre 2017

ORSENNA, LA FONTAINE , UNE ECOLE BUISSONNIERE



J' AI LU QUELQUES CRITIQUES,  PAS TOUTES ÉLOGIEUSES...

 BIEN DIFFICILE DE SE FAIRE UNE IDÉE.
 JE CROIS QUE SI L' ON A AIME LES LIVRES PRÉCÉDENTS, IL VA FALLOIR LIRE CE DERNIER OUVRAGE ET  JUGER SOI-MEME
À ma droite, le moraliste, le fabuliste, le galant, l’infidèle, le Castelthéodoricien, donc natif de Chateau-Thierry en Champagne, où l’on s’ennuyait un peu, ce Jean de La Fontaine (1621-1695) libertin et voluptueux qui devint, mystères de la postérité, le compagnon des familles, des classes, des élèves en blouse – ah ! « Le Corbeau et le Renard » – et dont la portée polémique, la transgression tant au rapport au pouvoir qu’au sexe dit faible ont échappé à beaucoup.
À ma gauche, le conseiller des princes, l’homme qui murmure à l’oreille des présidents, le Prix Goncourt précoce, le voyageur qui, du Mali au Brésil, descend les fleuves, ausculte les économies locales, aussi mobile que La Fontaine fut immobile, aussi volatile que moqueur, deux académiciens, deux grammairiens, deux scrutateurs de la chose publique, chacun son monarque, mais croit-on que la cour a changé ? Qui oserait le dire ?
La Fontaine, une école buissonnière (1), dont nous publions les extraits en avant-première, est un livre personnel et universel. Il est biographique et autobiographique. Ce précis est une traversée d’un siècle charnière qui annonce la révolution à venir, autant que la considération sans chronologie d’un génie de la langue française. Ce livre dessine la carte nostalgique d’une France frondeuse et persifleuse, celle qui dira « non » aux pouvoirs. Celle que l’on aime.
À la fin du match, les deux compères s’embrassent.
Et la petite morale :
« Ne nous associons qu’avec nos égaux,
Ou bien il nous faudra craindre
Le destin de ces pots. » (« Le Pot de terre et le Pot de fer »).

 HÉLAS LA CRITIQUE  DE VALEURS ACTUELLES EST RÉSERVÉE AUX ABONNES

mais plutôt recommandant  la lecture...



 


CREDIT PHOTO

Conteur. Erik Orsenna fait son portrait, tandis que Jean-Michel Blanquer, le ministre de l’Éducation nationale, distribue ses fables à 150 000 élèves : La Fontaine est l’auteur phare de la rentrée.

Chapô premium
Notre Homère, disait Sainte-Beuve, et c’était tout dire. Quelques-uns — Taine, Giraudoux, André Siegfried… — ont gardé de lui ce qu’ils ont pu, au risque de le réduire aux préjugés de leur époque ; il suffit pourtant de le prendre au sérieux, ce sérieux homérique qui faisait voir à Pierre Boutang dans ses fables un traité de « politique sortie du bois ». Du bois, et non de...

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