J' AI LU QUELQUES CRITIQUES, PAS TOUTES ÉLOGIEUSES...
BIEN DIFFICILE DE SE FAIRE UNE IDÉE.
JE CROIS QUE SI L' ON A AIME LES LIVRES PRÉCÉDENTS, IL VA FALLOIR LIRE CE DERNIER OUVRAGE ET JUGER SOI-MEME
À ma droite, le moraliste, le fabuliste,
le galant, l’infidèle, le Castelthéodoricien, donc natif de
Chateau-Thierry en Champagne, où l’on s’ennuyait un peu, ce Jean de La
Fontaine (1621-1695) libertin et voluptueux qui devint, mystères de la
postérité, le compagnon des familles, des classes, des élèves en blouse –
ah ! « Le Corbeau et le Renard » – et dont la portée polémique, la
transgression tant au rapport au pouvoir qu’au sexe dit faible ont
échappé à beaucoup.
À ma gauche, le conseiller des princes,
l’homme qui murmure à l’oreille des présidents, le Prix Goncourt
précoce, le voyageur qui, du Mali au Brésil,
descend les fleuves, ausculte les économies locales, aussi mobile que La
Fontaine fut immobile, aussi volatile que moqueur, deux académiciens,
deux grammairiens, deux scrutateurs de la chose publique, chacun son
monarque, mais croit-on que la cour a changé ? Qui oserait le dire ?
La Fontaine, une école buissonnière
(1), dont nous publions les extraits en avant-première, est un livre
personnel et universel. Il est biographique et autobiographique. Ce
précis est une traversée d’un siècle charnière qui annonce la révolution
à venir, autant que la considération sans chronologie d’un génie de la
langue française. Ce livre dessine la carte nostalgique d’une France
frondeuse et persifleuse, celle qui dira « non » aux pouvoirs. Celle que
l’on aime.
À la fin du match, les deux compères s’embrassent.
Et la petite morale :
Et la petite morale :
« Ne nous associons qu’avec nos égaux,
Ou bien il nous faudra craindre
Le destin de ces pots. » (« Le Pot de terre et le Pot de fer »).
Ou bien il nous faudra craindre
Le destin de ces pots. » (« Le Pot de terre et le Pot de fer »).
HÉLAS LA CRITIQUE DE VALEURS ACTUELLES EST RÉSERVÉE AUX ABONNES
mais plutôt recommandant la lecture...
CREDIT PHOTO
Conteur. Erik Orsenna fait son portrait, tandis que Jean-Michel Blanquer, le ministre de l’Éducation nationale, distribue ses fables à 150 000 élèves : La Fontaine est l’auteur phare de la rentrée.
Chapô premium
Notre Homère, disait
Sainte-Beuve, et c’était tout dire. Quelques-uns — Taine, Giraudoux,
André Siegfried… — ont gardé de lui ce qu’ils ont pu, au risque de le
réduire aux préjugés de leur époque ; il suffit pourtant de le prendre
au sérieux, ce sérieux homérique qui faisait voir à Pierre Boutang dans
ses fables un traité de « politique sortie du bois ». Du bois, et non
de...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire