AVEC PHOTO PTG INTERDIT
Depuis trois jours, Marie-Laure Cunin, une habitante de Montenois, et sa fille de 15 ans ne trouvent plus le sommeil. L’infirmière libérale est confrontée régulièrement à des situations difficiles. Mais celle qui s’est produite sous ses yeux samedi, et dont la victime est un animal sauvage, l’a, dit-elle, « marquée au fer rouge ».
À 9 h, ce 15 octobre, la Doubienne et sa fille entendent des hurlements doublés d’aboiements. Par la fenêtre, elles sont témoins d’un jeu de massacre. Quatre chiens courants s’acharnent sur un chevreuil sur le chemin privé séparant sa propriété de celle de ses voisins. « Une boucherie, il n’y a pas d’autre mot. C’était extrêmement cruel, insoutenable, à l’oreille, à regarder. On criait, ils continuaient à mordre. »
« Actes de barbarie »
Ce calvaire pour l’animal va durer trois quarts d’heure. Aucun chasseur n’intervient durant ce laps de temps : « Nous avons, assisté, impuissantes à l’agonie de la bête qui hurlait », ajoute l’habitante, la voix encore brisée par l’émotion. Pourtant, la dame n’est pas restée les bras croisés. Elle a alerté le maire, les gendarmes, tenté de retrouver les propriétaires des chiens : « J’ai sauté dans ma voiture. Je les ai cherchés, les minutes m’ont paru des heures. Quand ils sont venus récupérer le cadavre de la bête, je n’ai pas mâché mes mots. »Marie-Laure Cunin ne compte pas en rester là, même si aucune infraction ne peut être, a priori, relevée. Elle a pris contact avec des associations de défense des animaux, l’office national de la chasse (ONC) pour dénoncer ce qu’elle qualifie d’actes de barbarie. « Comment se fait-il que les chiens soient restés aussi longtemps sans l’intervention de leurs maîtres ? C’est inadmissible. À part ma voisine et moi, personne n’est sorti. »
Une telle scène est rare mais l’habitante de Montenois s’interroge. Sa maison est située au centre-ville de la commune, en face de la cour de l’école primaire. « Et si les enfants avaient été présents ? Et s’ils avaient entendu ? L’impact aurait été terrible. Nous sommes déjà traumatisés. »
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