Quelques jours après la publication des nouvelles vidéos d’abattoirs qui ont fait scandale, l’association « de libération animale » 269 Life a annoncé vouloir lancer une Nuit debout devant les sociétés d’abattage. Le collectif espère « attirer l’attention du public et des médias sur cet holocauste silencieux et toléré par notre société spéciste : celui des animaux ». Agacés par les méthodes, des éleveurs ont décidé de contrer ces rassemblements.
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Réunis aux abords de l’abattoir de la SVA Jean Rozé (groupe Intermarché) près de Vitré (Ille-et-Vilaine), des agriculteurs veulent, eux aussi, faire entendre leur voix. « Ce mouvement est irrationnel. Il n’œuvre pas pour le bien-être animal mais il s’oppose à toute forme d’élevage », critique Joseph Martin, président de la Coordination rurale 35.
« Ils jouent sur l’affectif »
Eleveur de vaches laitières, il dénonce « les manières » de l’association L214, qui s’est fait une spécialité dans la publication de vidéos choc. Mercredi, deux abattoirs des Alpes-Maritimes et de l’Hérault ont ainsi été épinglés. « Ils jouent sur l’affectif. Il y a peut-être des abattoirs qui enfreignent certaines règles, mais ils ne sont pas nombreux. Nous n’avons pas attendu cette association pour améliorer nos conditions d’élevage et d’abattage. Je n’ai rien contre les végétariens, mais chacun doit être libre de choisir », poursuit Joseph Martin.La publication de plusieurs vidéos avait déjà amené le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll à réagir, annonçant vouloir créer « un délit de maltraitance » sur les animaux.
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