SOURCE ET SUITE
Hier soir à l’Assemblée nationale, la création d’une commission d’enquête sur les abattoirs a été validée en Commission des affaires économiques.
Cette commission d’enquête verra le jour à l’initiative du groupe
Radical, républicain, démocrate et progressiste (RRDP), sous l’impulsion
du député divers gauche Olivier Falorni.
Le groupe RRDP fera usage de son droit de tirage, qui autorise chaque
formation politique à créer une commission d’enquête par an.
L'action des élus fait suite à l’indignation provoquée par les enquêtes révélées par L214 dans les abattoirs d’Alès et du Vigan,
et montrant des violences délibérées, des négligences graves ainsi que
des dysfonctionnements entraînant de sévères souffrances animales. Elle
aura pour but d’établir “un état des lieux précis de la situation,
procéder à l’analyse de l’efficacité des moyens de contrôle des règles
sanitaires et des conditions de mises à mort.”
La proposition d’Olivier Falorni fait le constat que “L214
mène régulièrement des enquêtes filmées montrant des vidéos choquantes
sur les mises à mort d’animaux dans notre pays. Ces enquêtes prouvent
malheureusement qu’il ne s’agirait pas de faits isolés. L’ensemble de
ces éléments démontre l’urgence de la création d’une commission
d’enquête parlementaire qui devra faire toute la lumière sur ces
agissements et être force de propositions [...]”
En février dernier, suite à la révélation des pratiques à l’abattoir du Vigan, L214 avait lancé une pétition adressée aux parlementaires demandant la création de cette commission. La pétition a recueilli le soutien de plus de 145 000 citoyens, et L214 a reçu copie de plus de 14 000 mails adressés aux députés.
Pour Brigitte Gothière, porte-parole de L214, “la création d’une
commission d’enquête sur les pratiques des abattoirs et leur contrôle
reflète l’inquiétude de nombreux citoyens et tient compte de leur
indignation. Elle est aussi le signe que la condition des animaux, et
notamment ceux tués par millions pour la consommation, commence enfin à
trouver une attention dans la sphère politique.”
La validation de cette commission d’enquête survient le même jour que la publication des résultats par la Commission européenne d’un Eurobaromètre
sur les attitudes des citoyens vis-à-vis du bien-être des animaux dits
d’élevage. Conduite en novembre et décembre 2015, l’enquête révèle que :
► 98 % des Français considèrent le bien-être des animaux dits d'élevage comme important ou très important.
► 88% des Français estiment que le bien-être de ces animaux devrait être mieux protégé.
► 72% des Français souhaiteraient plus d'information sur la façon dont les animaux d'élevage sont traités.
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