SOURCE ET SUITE
IL y a probablement des exceptions. Mais ce que les enquêteurs
de One Voice ont filmé est pourtant bien une triste généralité. Oui, les
clubs canins ont des pratiques violentes, certes plus ou moins
évidentes pour le néophyte, mais pas pour les vétérinaires spécialistes…
Le pourquoi de l'enquête
Des troubles comportementaux toujours plus nombreux, des morsures, des
euthanasies et des abandons qui se multiplient, ont alerté One Voice,
qui travaille depuis longtemps avec des vétérinaires. Plus troublant
encore, les chiens concernés sont des chiens de race, payés au prix
fort. Des chiens dont le parcours indique qu'ils ont fréquenté des
écoles du chiot et des clubs canins. Tout ce qui devrait donc faire
d'eux des chiens parfaits. Mais parfaits selon quels critères ? Ceux du
chien rêvé par cet humain désireux d'un chien robot, télécommandé,
dépourvu de toute volonté propre, ou de tout ce que son imaginaire aura
projeté. Pourtant, chaque race a ses aptitudes, chaque chien a son
caractère. Alors pour tenter de faire coïncider le chien rêvé et le
chien acheté, de nombreuses personnes se retrouvent à fréquenter des
écoles du chiot puis des clubs canins. Le feraient-elles si elles
savaient le traumatisme que cela engendre ? C'est pour que tous soient
alertés sur ce qui se passe vraiment que les enquêteurs de One Voice ont
filmé en caméra cachée des séances dans plusieurs clubs. Ils ont
ensuite fait visionner les images à la Dre Nathalie Simon, vétérinaire
comportementaliste.
Ce que nous dénonçons
Rien n'est plus difficile que de remettre en question ces pratiques.
Pourtant, après des années à prêcher la famille meute et une éducation
hiérarchisante où il fallait priver le chien de toute prérogative de «
dominant », les scientifiques ont compris qu'après des millénaires de
coévolution, le chien n'était pas un loup et fonctionnait de manière
bien plus complexe. Mais dans les clubs, de nombreuses pratiques
perdurent et font mal. Le coup de sonnette et la boîte à clous (pour
faire peur avec du bruit) sont très répandus, mais il y en a d'autres,
comme secouer un chiot par la peau du cou. Souvent ce sont des méthodes
qui permettent d'obtenir un résultat rapide, car le chien prend vite
peur et se soumet, même a priori le plus rebelle. Mais ce faisant, il
est traumatisé. La blessure profonde aura des conséquences parfois
dramatiques : depuis l'anxiété jusqu'à l'agressivité… L'accident n'est
pas loin quand la relation n'est plus basée sur la confiance.
Ce que nous faisons
One Voice dénonce et agit. Il ne s'agit pas seulement de faire fermer
quelques clubs, mais bien de repenser en profondeur notre relation au
chien. Un laxisme exacerbé, parfois observé en contrecarrant des
méthodes dures, n'est pas une solution. Le vivre-ensemble implique un
apprentissage. Mais ce dernier n'a rien de rigide, il doit tenir compte
de qui est le chien et de qui sont ceux qui partagent sa vie, de même
que l'endroit où ils habitent. Finalement, pour bien vivre avec un
chien, il faut du respect, de la cohérence et de la confiance. Toute
forme de violence doit être bannie pour que se bâtisse une relation
saine, durable et épanouissante. C'est ce que vous proposent les
vétérinaires formés à la Conduite Accompagnée du Chien. Une aide sera également bientôt disponible dans les Espaces Dog Partner que One Voice met en place dans ses refuges partenaires.
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