jeudi 10 mars 2016

ENQUETE DANS LES CLUBS CANINS DE ONE VOICE

SOURCE ET SUITE

IL y a probablement des exceptions. Mais ce que les enquêteurs de One Voice ont filmé est pourtant bien une triste généralité. Oui, les clubs canins ont des pratiques violentes, certes plus ou moins évidentes pour le néophyte, mais pas pour les vétérinaires spécialistes…
Le pourquoi de l'enquête
Des troubles comportementaux toujours plus nombreux, des morsures, des euthanasies et des abandons qui se multiplient, ont alerté One Voice, qui travaille depuis longtemps avec des vétérinaires. Plus troublant encore, les chiens concernés sont des chiens de race, payés au prix fort. Des chiens dont le parcours indique qu'ils ont fréquenté des écoles du chiot et des clubs canins. Tout ce qui devrait donc faire d'eux des chiens parfaits. Mais parfaits selon quels critères ? Ceux du chien rêvé par cet humain désireux d'un chien robot, télécommandé, dépourvu de toute volonté propre, ou de tout ce que son imaginaire aura projeté. Pourtant, chaque race a ses aptitudes, chaque chien a son caractère. Alors pour tenter de faire coïncider le chien rêvé et le chien acheté, de nombreuses personnes se retrouvent à fréquenter des écoles du chiot puis des clubs canins. Le feraient-elles si elles savaient le traumatisme que cela engendre ? C'est pour que tous soient alertés sur ce qui se passe vraiment que les enquêteurs de One Voice ont filmé en caméra cachée des séances dans plusieurs clubs. Ils ont ensuite fait visionner les images à la Dre Nathalie Simon, vétérinaire comportementaliste.
Ce que nous dénonçons
Rien n'est plus difficile que de remettre en question ces pratiques. Pourtant, après des années à prêcher la famille meute et une éducation hiérarchisante où il fallait priver le chien de toute prérogative de « dominant », les scientifiques ont compris qu'après des millénaires de coévolution, le chien n'était pas un loup et fonctionnait de manière bien plus complexe. Mais dans les clubs, de nombreuses pratiques perdurent et font mal. Le coup de sonnette et la boîte à clous (pour faire peur avec du bruit) sont très répandus, mais il y en a d'autres, comme secouer un chiot par la peau du cou. Souvent ce sont des méthodes qui permettent d'obtenir un résultat rapide, car le chien prend vite peur et se soumet, même a priori le plus rebelle. Mais ce faisant, il est traumatisé. La blessure profonde aura des conséquences parfois dramatiques : depuis l'anxiété jusqu'à l'agressivité… L'accident n'est pas loin quand la relation n'est plus basée sur la confiance.
Ce que nous faisons
One Voice dénonce et agit. Il ne s'agit pas seulement de faire fermer quelques clubs, mais bien de repenser en profondeur notre relation au chien. Un laxisme exacerbé, parfois observé en contrecarrant des méthodes dures, n'est pas une solution. Le vivre-ensemble implique un apprentissage. Mais ce dernier n'a rien de rigide, il doit tenir compte de qui est le chien et de qui sont ceux qui partagent sa vie, de même que l'endroit où ils habitent. Finalement, pour bien vivre avec un chien, il faut du respect, de la cohérence et de la confiance. Toute forme de violence doit être bannie pour que se bâtisse une relation saine, durable et épanouissante. C'est ce que vous proposent les vétérinaires formés à la Conduite Accompagnée du Chien. Une aide sera également bientôt disponible dans les Espaces Dog Partner que One Voice met en place dans ses refuges partenaires.

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