Un désastre militaire. La Russie et la Chine écrasent
les États-Unis dans une simulation de combat.
Comment Washington va-t-il y remédier ?
SOURCE ET SUITE
L’armée américaine continue de se faire botter les fesses pendant les simulations de guerre, a déclaré
un analyste au journaliste de Breaking Defense, Sydney Freedberg Jr. Il
en coûterait 24 milliards de dollars par an pour régler les problèmes
les plus importants, selon le même analyste.
« Dans nos simulations, lorsque nous combattons la Russie et la Chine, les États-Unis se font botter le cul »,
déclare David Ochmanek, analyste du groupe de réflexion californien la
RAND Corporation, dans le cadre d’une table ronde tenue le 7 mars 2019
au Center for a New American Security, à Washington, DC.
« Il s’avère que les super-armes américaines ont un peu trop d’Achille dans leurs talons », se moque Freedberg.
Selon Ochmanek, les bases américaines sont
vulnérables aux attaques de missiles longue portée. Il en va de même
pour les grands navires de guerre naviguant en haute mer. « Les
choses qui dépendent d’une infrastructure de base sophistiquée comme
les pistes d’atterrissage et les réservoirs de carburant sont
particulièrement vulnérables », a déclaré M. Ochmanek. « Les choses qui naviguent à la surface de la mer elles aussi. »
La dépendance excessive des forces américaines à
l’égard de grandes installations vulnérables et de grands navires
rendent discutables les qualités de haute technologie des avions furtifs
qui survolent ces bases et ces navires, a déclaré Robert Work, un
ancien secrétaire adjoint à la défense qui a également siégé au comité
du CNAS.
« Dans tous les cas que je connais,
le F-35 domine le ciel quand il est dans le ciel, mais au sol ils seront
décimés en grand nombre », déclare Freedberg.
La vulnérabilité croissante des forces américaines
aux frappes de missiles explique en partie pourquoi la marine américaine
a proposé de déclasser un porte-avions des décennies plus tôt qu’elle
ne l’avait prévu, nous explique Freedberg.
Bien sûr, il est possible que la proposition de la Marine de mettre l’USS Harry S. Truman en réserve soit aussi un stratagème pour obtenir des fonds supplémentaires du Congrès.
Pourtant, les planificateurs militaires n’ont pas
tort de reconsidérer les méthodes américaines traditionnelles de
projection de puissance. Ochmanek estime qu’il en coûterait 24 milliards
de dollars par an pendant cinq ans pour préparer l’armée américaine à
une guerre de haute technologie avec la Russie et la Chine.
="justify">« Alors qu’achèterons-nous avec ces 24 milliards de dollars ? » se demande Freedberg.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire