Eleveurs ou ouvriers agricoles, Andrew, Emilie, Olivier et Anna (1) ont
choisi de renoncer à leur pratique professionnelle, révoltés par le
traitement infligé à des animaux dont ils ont pu observer la
sensibilité. Ils témoignent de leur prise de conscience.
SOURCE ET SUITE
Au quotidien, Andrew apprend à connaître les animaux de son troupeau : «Ils
sont très sensibles à ce que dégagent les gens. Ils peuvent se fier à
certaines personnes et en craindre d’autres. Ils ont également une
excellente mémoire.» Ses cochons sont élevés en plein air. En
élevage intensif, pour justifier l’encagement des truies en maternité,
il n’est pas rare d’entendre dire qu’elles sont de «mauvaises mères»
et écrasent leurs petits. Chez Andrew, elles ramassent des branches et
construisent des nids dans les buissons, préférant mettre bas en
extérieur de façon à disposer de la place nécessaire pour allaiter sans
risque leur progéniture. A l’observation de ces comportements, il ne
fait plus de doute pour lui que les cochons sont des êtres dotés de
subjectivité et capables de ressentir des émotions : «J’ai commencé à
éprouver une répulsion physique lorsqu’il me fallait amener mes cochons
à l’abattoir. J’en avais pris soin de la même façon que je prenais soin
de mes chiens, de mes chats. Alors, pourquoi devais-je les tuer ?»....................
...................................
.................. Depuis que leur dernier cochon a pris la route de l’abattoir, Andrew est pratiquement devenu vegan : «Mon
expérience m’a permis de prendre conscience que rien ne légitimait que
je puisse causer la souffrance, la douleur ou la mort d’un autre être
doué de sensibilité, d’autant moins en sachant qu’aucune nécessité
nutritionnelle ne le justifie plus aujourd’hui.»
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