MARRE DE LA COURSE AU PROFIT
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Le groupe chinois Synutra a lancé la construction d'une usine à 100 millions d'euros, en partenariat avec Sodiaal.
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Deux kilomètres de tapis rouge, un feu d'artifice lancé à 10 h 58 car ces chiffres porteraient bonheur et une pierre devant l'usine censée apporter la prospérité. «Avec 100.000 tonnes de poudre de lait, cette usine sera la plus grande et la plus moderne du monde, c'est le plus gros investissement laitier chinois à l'étranger», a assuré Liang Zhang, PDG de Synutra, numéro 3 de la nutrition infantile en Chine, lors de la cérémonie de pose de la première pierre de l'usine à Carhaix (Finistère).
Nécessitant un investissement de plus de 100 millions d'euros, ce site, opérationnel en 2015, traitera 300.000 tonnes de lait et 30.000 de lactosérum. D'où le partenariat commercial entre l'industriel chinois et Sodiaal Union, groupe coopératif connu pour ses marques Candia, Yoplait et autres Régilait et troisième collecteur européen de lait. De fait, quelque 700 producteurs laitiers du bassin de Carhaix, adhérents de cette coopérative, fourniront la matière première. C'est d'ailleurs Christian Mazuray, ancien responsable d'Entremont, qui depuis 2009 travaille à ce projet et qui occupe le poste nouvellement créé de PDG de Synutra France.
Sécurité alimentaire
«Les décisions ont été prises rapidement car nous disposions d'un terrain de 20 hectares et une station d'épuration compatible avec une telle usine», se félicite Christian Troadec, maire DVG de cette commune de 7.500 habitants. D'ici à 2016, ce sont 250 emplois qui devraient être créés. Aussi, l'élu a-t-il d'ores et déjà prévu un terrain de 20 hectares pour l'extension de Synutra mais aussi une réserve de 50 hectares pour d'autres projets avec les Chinois. «Avec 1,3 milliard d‘habitants et une surface agricole utile de 9 %, le prochain enjeu de ce pays est la nourriture», prévoit celui qui est aussi l'animateur du collectif des «bonnets rouges».Dans la foulée du scandale du lait coupé à la mélamine en 2008, plusieurs industriels chinois ont commencé à s'intéresser à la France. Des dirigeants séduits par les capacités de production mais aussi par les normes de sécurité alimentaire.
Depuis 2009, la société chinoise Biostime achète de la poudre de lait à la laiterie de Montaigu en Vendée. Et en juillet dernier, elle a acquis 20 % du capital de la coopérative normande Isigny-Sainte-Mère. Au programme, la construction pour 50 millions d'euros d'un nouvel outil industriel d'une capacité de production annuelle de 20.000 tonnes. «Financé à 60 % par la coopérative, cet investissement permettra d'accroître le tonnage de notre production vendu à Biostime», indique la direction générale d'Isigny. Enfin, à Plouvien, dans le Finistère, Gilles Falc'hun, PDG du groupe Sill, travaille à la construction d'une tour de séchage dont la production pourrait également être destinée à la Chine.
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