SOURCE
Samedi 18 janvier, 14 militants du NARG étaient dans Guéret, dès 8h30, pour une action « coup de poing ».
Les objectifs de cette action étaient les suivants :
*Encourager les guéretois à exprimer leur opposition au projet d’abattoir, notamment auprès de leur candidat aux Municipales. Nous rappelons que le futur maire de Guéret aura le pouvoir de s’opposer au projet.
*Nous rappelions les graves risques de prolifération bactérienne, liés à l’abattage sans étourdissement, surtout pour les enfants.
* Nous rappelions également la souffrance animale intolérable.
*Nous maintenons notre proposition de débat public vis-à-vis de la SOVIALIM (porteuse du projet) et regrettons son manque de transparence conduisant de nombreuses personnes à nous interroger lors des tractages. Les mêmes questions revenant sans cesse :
Où en est le projet ?
Va-t-il réellement se faire ?
Pourquoi plus aucune démarche n’est effectuée bien que le PDG de la SOVIALIM maintienne toujours son projet (échange de mails entre la SOVIALIM et le NARG, début décembre, où M.MASRI (PDG) assure ne pas renoncer à son projet d’abattoir sur Guéret) ?
Nous comptons sur les médias pour tenter d’apporter des réponses à ces questions ; M.MASRI se montrera peut- être plus enclin au dialogue avec eux, qu’il n’a pu l’être à notre égard.
Le NARG a réaffirmé son souhait de déposer une liste aux élections Municipales de Guéret, cette dernière étant en cours de constitution. Dans un but de communication et non politique, cela n’étant pas la vocation du collectif.
Nous étions 14, l’action s’est déroulée en deux parties. De 8h30 à 9h30, nous avons réalisé une mise en scène statique sur les marches de la mairie (en face du marché hebdomadaire) : masques de vaches, grandes photos, panneaux et mascotte de vache au sommet des marches, surplombant une mare de sang et une banderole :
« Ni religion, ni politique, la souffrance animale, les risques sanitaires, n’ont qu’une couleur : Le rouge du sang, la transparence des larmes. »
Des militants étaient présents pour tracter sur le marché et un message audio était diffusé, accompagné de hurlements de bovins et de la marche funèbre de Chopin :
« Aux Municipales, votez Non à l’abattoir ! Faites en part à votre candidat. Le futur maire de Guéret aura le pouvoir de s’opposer au projet. Pour votre santé, celle de vos enfants et le respect des animaux en tant qu’êtres sensibles : Refusez de financer l’impensable. Un bovin égorgé toutes les 3 minutes, puis de longues minutes d’agonie durant lesquelles l’animal va se débattre, tenter de se relever et de respirer, la gorge tranchée jusqu’aux vertèbres, baignant dans son sang et celui de ses congénères. Oui, il y a souffrance animale ; oui, il y a de graves risques de prolifération bactérienne. De nombreux spécialistes tirent la sonnette d’alarme. Renseignez-vous ! Combien de crises sanitaires ont éclatées parce que personne ne veut voir la réalité en face, parce que le profit est en jeu ? Votre arme contre le mensonge : l’information ! Renseignez-vous et agissez en connaissance de cause. En tant que citoyen, contribuable, consommateur, vous avez un pouvoir : celui de dire non, non à l’abattage sans étourdissement à Guéret ! ».
Tous les médias locaux étaient présents, pour la conférence de presse, à 9h15, sauf France 3 Limousin, dont le journaliste a dû se rendre en Corrèze pour la visite présidentielle. Première partie réussie, beaucoup de personnes s’arrêtent et signent nos documents (cartes postales à l’attention de la préfecture et pétition).
Après une courte pause, nous montons dans la ligne de bus du centre-ville, validant nos titres de transport. La conductrice reçoit immédiatement l’ordre, de la mairie, de stopper le véhicule, en plein milieu de la circulation… L’information a été tenue secrète jusqu’au dernier moment, y compris vis-à-vis des médias. L’effet de surprise semble fonctionner à merveille. Au bout d’un quart d’heure, l’ordre est donné de redémarrer jusqu’à la gare SNCF (quelques arrêts plus loin). Une fois parvenus à la gare, nous sommes de nouveau stoppés mais un contre ordre relance rapidement le trafic et nous repartons pour un tour de centre ville complet, en compagnie d’une passagère. Cette dernière apprécie notre action, salue notre sympathie et restera deux arrêts supplémentaires avec nous, en signe de soutien. Masques, banderoles et panneaux, le long des vitres… l’agglobus ne passe pas inaperçu, y compris dans les commerces et les brasseries.
De nouveau parvenus à la gare, le bus est, cette fois, immobilisé, sur ordre de la Communauté d’Agglomération. Puis, ce sont les deux autres lignes qui se voient immobilisées pendant plus d’une demi-heure. Pendant ce temps, plus aucun agglobus ne circule dans Guéret, tout le trafic est arrêté. Puis, les deux autres véhicules repartent et nous recevons la visite de M.Marcon, directeur général des services à la Communauté d’Agglo, qui nous intime de descendre du véhicule, d’une manière des plus vindicatives. Nous avons, entre temps, racheté de nouveaux titres de transport et les avons validés. Nous sommes donc tout à fait en règle et n’entravons en rien le bon fonctionnement de la ligne (ce qui peut-être attesté par les agents de la police nationale, en escorte depuis le début de notre périple). Soit nous descendons, soit le bus ne part pas, même si nous enlevons banderoles et masques. Face à cet abus de pouvoir, nous refusons de descendre. Il nous est alors signifié que le bus est renvoyé au dépôt, en zone industrielle de Guéret, que nous y soyons ou non… Et nous y serons jusqu’au bout ! Malgré l’interdiction de rentrer des passagers dans la zone privée du dépôt, le bus nous y amène.
Les médias, tenus informés, en temps réel, relaient déjà notre action au flash info de 12h (France Bleu Creuse). La Montagne publie une dépêche sur Internet.
Nous rentrons, à pieds, direction le commissariat, pour déposer une main courante, n’ayant pas pu effectuer notre trajet retour, malgré nos titres de transports valides et l’actualité des horaires de la ligne.
Nous sommes ravis de cette publicité offerte par la Communauté d’Agglo mais serions d’autant plus réjouis par une réflexion de la part de ses conseillers vis-à-vis du projet d’abattoir de Guéret qui, nous le rappelons, recevait l’unanimité des voix, au mois de juillet 2011. Une unanimité surprenante, comme a pu le souligner Aline Biardeaud, Vice présidente de Limoges Métropole et membre du NARG.
Où en est le projet d’abattoir de Guéret ? La question reste entière. Nous espérons que les médias y apporteront une réponse.
Nous prévoyons de nouvelles actions durant les Municipales et espérons une mobilisation sans précédent pour notre grande manifestation nationale, le 29 mars prochain.
Nouvelle de dernière minute : L’actrice, Mylène Demongeot soutient le NARG et sera présente lors de notre manifestation, ce qu’elle a annoncé, le 17 janvier, lors d’une émission des Grosses Têtes, sur RTL. Nous remercions de tout cœur madame Demongeot, pour son courage et le merveilleux soutien qu’elle offre au NARG.
Aurore Lenoir, coordinatrice du NARG
Photos : https://www.facebook.com/
Articles :
France Bleu Creuse : http://www.francebleu.fr/
La Montagne : http://www.lamontagne.fr/
FR3 Limousin : http://
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