jeudi 2 janvier 2014

DE MOINS EN MOINS ROSE POUR LES COCHONS


 SOURCEhttp://www.entreprises.ouest-france.fr/article/agriculture-lextension-porcheries-simplifiee-31-12-2013-124829?utm_source=rss&utm_medium=ofentreprise&utm_campaign=rss_info_toute



Jusqu'à présent, les installations d'élevages porcins de grande taille (plus de 450 bêtes) étaient soumises à autorisation - et donc à une longue enquête publique - pour mesurer leur impact sur l'environnement. Désormais, les élevages compris entre 450 et 2 000 porcs (ou inférieurs à 750 truies) n'auront qu'à s'enregistrer en préfecture. Au-delà de 2 000 animaux, une autorisation restera toutefois requise.

« Un nouveau recul »

Cet assouplissement avait été proposé par le député UMP des Côtes-d'Armor Marc Le Fur, mais retoqué par l'Assemblée nationale en 2010. Le gouvernement l'a finalement repris à son compte l'été dernier. Les éleveurs, qui affirment que la mauvaise situation de la filière économique porcine est en partie liée à des contraintes administratives trop lourdes, demandaient depuis longtemps une simplification des procédures. C'est désormais chose faite, avec la publication, mardi, du décret au Journal officiel.
L'association Eau et Rivières de Bretagne dénonce une « mesure extrêmement négative » qui va « favoriser la concentration des élevages et amplifier les pertes d'emplois dans l'agriculture ». Or, la Bretagne, « qui représente 58 % de la production nationale de porcs, a déjà perdu le quart de ses exploitations porcines entre 2000 et 2010 », souligne l'association.
Elle y voit « un nouveau recul après la diminution des surfaces exigées pour l'épandage du lisier ». En juin, la Cour de justice européenne a dénoncé le manquement de la France à ses obligations en matière de lutte contre la pollution aux nitrates. Eaux et Rivières compte saisir la Commission européenne et envisage un recours en annulation de décret auprès du Conseil d'État.

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