dimanche 7 juillet 2013

UNE ADOPTION QUI TOURNE AU DRAME!!!!!

SOURCE

 IL Y A TANT DE MALTRAITANCE, ETLES FRANCAIS NE VALENT PAS MIEUX QUE D' AUTRES PEUPLES..
C' EST SI TRISTE
IL FAUT QUE CETTE INFORMATION CIRCULE, AFIN QUE CEUX QUI VEULENT VRAIMENT EPARGNER LES ANIMAUX ENQUETENT AVANT!!!!!

Ils s’appelaient Icare, Falentin, Amos … Leurs propriétaires voulaient leur assurer une retraite sereine. Ils ont fini leurs jours à l’abattoir, comme des centaines d’autres chevaux, à l’insu de ceux qui les avaient adoptés et aimés.

En 2011, Cécile Sauren s’est trouvée placée face à une décision douloureuse. Six ans plus tôt, grâce à une association mosellane, elle avait sauvé Icare , un cheval âgé de 11 ans promis à l’abattoir. Un triste jour de l’hiver 2011, Cécile, qui réside à Metz, dut se rendre à l’évidence : « Il développait une arthrose qui nécessitait beaucoup de marche. Il fallait que je lui trouve un parc, ou une adoption qui lui permettrait de jouir d’une retraite paisible. »
Coup de chance : une connaissance bien introduite dans le milieu équestre lui indique l’existence d’un vrai ami des chevaux installé à Rethel (Ardennes). Jean D., officiellement, est éleveur et entraîneur de chevaux de course. « Dès les premiers contacts, cet homme m’a inspiré confiance. Il m’a promis de prendre soin d’ Icare », se souvient Cécile. C’est décidé : Icare ira passer ses vieux jours dans les marches de la Champagne.
Mais très vite, Cécile commence à s’inquiéter. « Je téléphonais pour prendre des nouvelles, mais je n’avais jamais de réponse. Et puis, en parcourant le site internet de la fédération française d’équitation, j’ai eu le choc de ma vie : Icare était mentionné comme étant décédé. » Aussitôt, la Messine relance Jean D. « D’abord, il a fait mine de ne pas se souvenir de quel cheval il s’agissait, puis il m’a dit qu’il était mort au parc, d’une rupture d’anévrisme. » Possible, mais étonnant. Inconsolable, Cécile parcourt internet à la recherche de renseignements et découvre, sur Facebook, des histoires curieusement semblables à la sienne. Suivant les conseils de ses interlocuteurs, elle remonte jusqu’aux Haras nationaux qui lui révèlent la vérité : Icare a été tué dans un abattoir du Gard, un mois après avoir quitté la Moselle. Jean D. l’a vendu au prix de la viande.

Un réseau parmi d’autres

La tragédie vécue par Cécile Sauren ne semble pas exceptionnelle. Dans sa livraison du mois de mai, le périodique Cheval Magazine confirme la gravité des soupçons qui pèsent sur l’éleveur rethélois, après avoir recueilli de multiples témoignages convergents. Cécile, de son côté, a alerté l’hôtel de police de Metz. Comme elle, de nombreux cavaliers trompés par « Papy D. », en Picardie, dans le Nord–Pas-de-Calais, en Champagne-Ardenne ont dénoncé à la justice ce qu’ils ne peuvent qualifier que d’« abus de confiance », à défaut de mieux. Le parquet de Charleville-Mézières est désormais chargé du dossier. Une monitrice d’équitation picarde, dont la famille a eu affaire à Jean D., a tenté de remonter la filière. « En fait, pense-t-elle, Jean D. n’est qu’un maillon d’un réseau bien plus vaste. » Deux ou trois maquignons alimenteraient des abattoirs dans le Sud et à Valenciennes, en maquillant si nécessaire les papiers des chevaux pour leur faire passer les barrières sanitaires, sans se soucier de mettre sur le marché de la consommation humaine de la viande d’animaux ayant subi de lourds traitements médicamenteux.
Ils s’appelaient Icare, Falentin, Amos … Combien de chevaux de selle, auxquels leurs propriétaires voulaient juste assurer une vieillesse sereine, se sont retrouvés à la boucherie ? « Il y a ce réseau, il y en a d’autres, poursuit la cavalière picarde. Ils profitent du désarroi des gens qui doivent se séparer d’un compagnon, et gagnent bien plus qu’ils ne risquent. Alors vraiment, le seul conseil que l’on peut donner, c’est qu’il ne faut faire confiance à personne, et veiller sur nos chevaux jusqu’à la fin de leur vie. »
Bernard MAILLARD.

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