Les bêtes testées positives sont retirées des troupeaux afin d'éviter d'autres contaminations, moyennant une compensation de l'Etat à l'éleveur. Une agence vétérinaire publique (Animal Health and Veterinary Laboratories Agency) les revend ensuite, en toute connaissance de cause, à un abattoir du Sommerset, filiale du grossiste en viande irlandais ABP UK. Les carcasses sont exportées sans étiquetage particulier.
Un risque de transmission faible
L'exportation de cette viande est légale car le risque de contamination à l'être humain est très faible, selon les experts scientifiques. Mais si le risque est faible, il n'est pas nul pour autant.
Il faut savoir que les élevages français sont exempts de tuberculose et que le développement de cette maladie peut prendre des années donc il est difficile de remonter à la cause de contamination. Le lait peut également être porteur de la bactérie. L'agence de santé du Royaume-Uni a lancé une nouvelle étude pour tenter d'établir l'origine des cas de contamination récente à la tuberculose.
«Cette pratique devrait être immédiatement arrêtée. Il est bizarre qu'une agence publique soit impliquée là-dedans. Le principe de précaution devrait s'appliquer lorsqu'il s'agit d'alimentation et de santé», a réagi Laurent Pinatel, porte-parole de la Confédération paysanne dans le Sunday Times. Le grossiste ABP reconnaît que «environ dix à vingt animaux sont traités chaque semaine» envoyés à la France sous forme de carcasses.
LeParisien.fr
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