AVEC D' AUTRES DOSSIERS ANIMAUX.
Des initiatives comme
celle de la startup Poule house proposent de produire un «œuf éthique»
en améliorant les conditions d’élevage des poules pondeuses. Un modèle
viable ?
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Vieilles poules, œufs éthiques
Géraldine, à peine plus d’un an, est une poule pondeuse
aux belles plumes blanches. A contrario des 32 millions de ses
congénères qui vivent en cage en France sur une surface équivalente à
une feuille A4 et sans jamais toucher la terre ferme,
notre gallinacé a
le droit de sortir gambader en plein air avec ses voisines de hangar.
Elle est aussi nourrie avec du grain de qualité sans OGM par son éleveur
certifié bio. Qui plus est, à sa naissance, son bec n’a pas été
«épointé», une mutilation douloureuse pour les volailles et généralisée
dans les couvoirs. Pourtant, d’ici quelques mois, un funeste destin
attend Géraldine : la «réforme». Qu’elles soient issues d’un élevage bio
(code 0 sur les œufs), plein air (1), au sol (2) ou en cage (3), les
poules pondeuses sont en effet emmenées à l’abattoir au bout de 18 mois
malgré une espérance de vie d’une dizaine d’années. La raison ? La ponte
des volatiles vieillissants est de plus en plus irrégulière et donc ne
satisfait pas la consommation gargantuesque d’œufs dans l’Hexagone de
l’ordre de 220 à 230 par Français en 2016 – soit 14,3 milliards d’unités
par an.
Sauvés de l’épointage
La mort de ces millions de Géraldine pour assurer la demande
française en œufs et ovoproduits est-elle pour autant une fatalité ?
Opposées depuis plusieurs années à la réforme des pondeuses, des
associations de défense des animaux invitent par exemple les
particuliers à adopter les poules après des opérations de «sauvetage»
dans des élevages industriels.
Mais ces initiatives, qui permettent de
sensibiliser l’opinion, restent ponctuelles
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