Les
États-Unis ont fait de leur mieux pour entraver les progrès syriens et
russes dans la guerre. Mais malgré les efforts incessants d’Obama,
l’alliance syrienne a réussi à reprendre le contrôle d’Alep, de Palmyre,
de Deir Ezzor et de la plus grande partie du sud-est. Les frontières
vers le Liban et l’Irak sont ouvertes et sécurisées. La pression russe a
fait changer la Turquie de position. Des cessez-le-feu locaux ont été
conclus dans plus de 2 500 villes et hameaux. L’État islamique est
vaincu. L’armée syrienne est de nouveau entièrement équipée et c’est une
force redoutable.
Hier, le président syrien Bachar al-Assad a de nouveau rencontré le président Poutine. Assad a dit :
Je suis très heureux de vous rencontrer deux ans et plusieurs semaines après le lancement d’une opération russe très réussie.
Au cours de cette période, nous avons obtenu de grands succès tant sur le champ de bataille que sur la scène politique.
Beaucoup de régions en Syrie ont été libérées des terroristes, et les
Syriens qui ont dû fuir ces régions peuvent maintenant y retourner.
Après plusieurs heures de discussions, Poutine a présenté Assad aux dirigeants militaires russes. Il a dit :
Comme vous le savez, nous tiendrons
une réunion trilatérale ici à Sotchi. Cependant, je voudrais dire que
les conditions d’un processus politique n’auraient pas pu être créées
sans les forces armées, sans vos efforts et sans les efforts et
l’héroïsme de vos subordonnés. Cet objectif a été atteint grâce aux forces armées russes et à nos amis syriens sur le champ de bataille. Merci pour cela.
Depuis 1945, l’armée américaine n’a gagné aucune
guerre, c’est un fait. (Non, la Grenade ne compte pas.) La Russie vient
de montrer en Syrie comment on gagne une guerre. Le personnel
« occidental » ferait bien de réfléchir à cela.
La réunion d’hier a lancé la principale campagne
diplomatique pour mettre fin à la guerre. Aujourd’hui, Poutine a eu un
entretien téléphonique avec le président américain Trump, le roi saoudien, l’émir du Qatar, le président de l’Égypte et le premier ministre israélien.
Demain, il rencontrera le président iranien Rouhani et le président
Erdogan de Turquie. Il y a parallèlement une réunion des hauts
responsables militaires de l’alliance syro-russe. L’Arabie saoudite est
en train de nettoyer le « Comité des hautes négociations (CHN) », un
groupe d’opposition qu’il soutient. Riyad Hijab, le chef intransigeant
du CHN, a été renvoyé.
Le groupe se réunit à Riyad le 22 novembre. Le 28 novembre, une
nouvelle série de discussions sous la supervision des Nations Unies se
tiendra à Genève. La Russie envisage d’accueillir un rassemblement
d’environ 1300 Syriens représentant l’opposition revue et corrigée le 2
décembre.
Le courage au combat de la Syrie, la fiabilité de ses
alliés et la compétence militaire russe ont changé la donne. La
rencontre Poutine-Assad à Sotchi jette les bases d’une paix durable.
Il y a encore quelques défis à relever : Al-Qaïda
contrôle toujours le gouvernorat d’Idleb, Israël protège les groupes
djihadistes le long du plateau du Golan, 1 700 soldats américains et
leurs forces par procuration kurdes essayent de s’implanter nord-est de
la Syrie. Le lobby sioniste fait pression
à Washington pour prolonger la guerre. Il faudra encore une année ou
deux, et encore des combats, pour résoudre ces problèmes. Mais les
conditions nécessaires à la résolution des problèmes restants sont
maintenant clairement réunies. Les efforts diplomatiques de la Russie et
de la Syrie permettront de résoudre de nombreux problèmes sinon la
plupart des problèmes restants.
Les commentateurs américains ont eu tort de prédire
l’échec de la campagne militaire russe. Ils vont continuer à semer le
doute sur les efforts diplomatiques de la Russie. Ils essaieront
d’entraver et de dévaloriser les progrès de la Syrie dans le
rétablissement de sa pleine souveraineté sur ses terres et ses peuples.
Mais qui écoute encore leurs conneries ?
Moon of Alabama
21 novembre 2017
21 novembre 2017
Traduction : Dominique Muselet
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