SOURCE ET SUITE
AVEC VIDEO
La FNSEA se fiche royalement des animaux
Dans notre novlangue spéciste, le monde de l'élevage ne parle
jamais de "bien-être animal" ou de "bien-traitance" que pour évoquer en
fait la souffrance animale et la maltraitance. La campagne d'explication
de la FNSEA n'est qu'une opération de lifting éthique, rendue
nécessaire par le dévoilement progressif auprès de l'opinion publique
des vraies conditions de vie et de mort des animaux qui finissent dans
nos assiettes.
Le communiqué de presse précise : "Les éleveurs entendent répondre en
montrant leurs pratiques professionnelles et en invitant le plus
possible le public à venir voir : les bâtiments d'élevage qui se
modernisent, les surfaces par volaille qui s'agrandissent, les parcours
de plein air qui deviennent plus fréquents, l'œil de l'éleveur qui capte
les malaises des animaux, etc."
À cela, l'association L214, de défense des animaux de boucherie, a déjà répondu ("Statut des animaux : la désinformation de la FNSEA dénoncée")
en illustrant avec force exemples édifiants combien ce syndicat se
fiche en réalité royalement des animaux et de ce qu'ils ressentent.
L'élevage ne concerne pas UN animal...
Mais je voudrais surtout ici revenir sur l'un des poncifs qui
reviennent constamment dans la bouche des éleveurs ou des communicants
des filières : le communiqué de la FNSEA auquel je réagis se conclut
ainsi par ces considérations qui paraissent de bon sens : "Qui, mieux
que l'éleveur peut percevoir un éventuel malaise de l'animal ? D'autant
qu'un animal malheureux implique la plupart du temps une production
moindre, tant en quantité qu'en qualité."
Cela ne coule-t-il pas de source, qu'un animal heureux produira
plus et mieux ? Que, ne serait-ce que par intérêt bien compris, son
éleveur aura nécessairement à cœur de le choyer ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire