LE RESTE C' EST JUSTE FAIRE SEMBLANT D' AIMER LES BETES. MANGER BIO C' EST AUSSI UNE FUITE, UNE HYPOCRISIE,
JE PARLE BIEN SUR DU PLAN PHILOSOPHIQUE, SUR LE PLAN CONCRET, C' EST VRAI QUE MALGRE TOUT AMELIORER LES CONDITIONS DE DETENTION DE CES ANIMAUX DURANT LEUR COURTE VIE EST TOUT DE MEME UN BUT, AINSI QUE DE RENDRE LEUR MORT MOINS CRUELLE....... MAIS JE NE SAIS SI J' Y CROIS VRAIMENT....
BREF, UN VASTE DOMAINE DE DISCUSSION, QUE NOUS N' ABORDERONS PAS CE SOIR....
SOURCE
Le Livre blanc pour une mort digne des animaux
place tout un chacun face à ses contradictions. Les auteurs d’abord. La
philosophe Elisabeth de Fontenay notamment, qui avoue en préambule :
"Je me trouve dans une situation contradictoire, puisque je ne pratique
pas le végétarisme et qu’en même temps je n’ai jamais compris ce qui
pourrait fonder le droit de tuer un animal."
Les
éleveurs aussi, hélas anonymes, qui témoignent au fil des pages sont
tout aussi déchirés. Ils nourrissent, soignent, observent leur bétail
pendant des mois. Pour eux, ce n’est pas de "la viande sur pieds". Au
moment d’envoyer un bovin à l’abattoir, l’un d’entre eux livre même cet
aveu troublant : "Avec les mots, avec mes mots, je lui dis : bon c’est
ton tour, voilà..."
Le transport et l’abattage
échappent au paysan, qui revendique "un droit de regard et un droit
d’agir". En vain. Contrairement à une idée reçue, la chaîne
agroalimentaire n’est pas constituée de maillons solidement attachés. Il
existe de fortes ruptures techniques et éthiques. L’ouvrage détaille
cette fracture entre le bovin dans la prairie, et la carcasse sur la
ligne de transformation.
Le lecteur est également
pris au piège de l’ambiguïté. Qu’il s’apitoie ou s’insurge contre le
sort réservé aux animaux, il finira bien par piquer sa fourchette dans
un faux-filet saignant. Intellectuels, agriculteurs ou citoyens, tous
ressentent un sentiment diffus de culpabilité et d’impuissance.
Abattre à la ferme
Au-delà
des témoignages, des très belles photos, et d’une mise en page
originale, ce livre blanc avance quelques solutions. De modestes pistes
se faufilent au-travers de la jungle des règlements, des normes, et des
impératifs économiques. Certains éleveurs pratiquent l’abattage à la
ferme en choisissant un professionnel. Le risque est réel puisqu’il est
interdit de tuer en plein air par exemple. Autre possibilité en marge de
la légalité : utiliser une unité mobile d’abattage. Selon le livre
blanc, des prototypes de camion-abattoir ont "circulé en Europe,
notamment en Autriche. Les freins réglementaires pourraient être levés".
Enfin
des collectifs d’éleveurs sont tentés de reprendre des abattoirs
locaux. Mais ces sites peuvent à terme devenir des gouffres financiers
pour des petits producteurs. Rien n’est simple. Et comme le souligne
avec regrets un agriculteur américain : "Everything I want to do is
illegal".
* Livre blanc pour une mort digne des animaux.
Jocelyne Porcher, Elisabeth Lécrivain, Nathalie Savalois, Sébastien
Mouret. Préface d’Elisabeth de Fontenay. Les éditions du Palais. 107
pages.
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