JE NE PENSE PAS QUE GAIA DÉRAPE, ET MIEUX, JE PENSE QUE MALHEUREUSEMENT CE QU'IL EST ACCEPTE DE FAIRE AUX ANIMAUX AUJOURD' HUI SERA PLUS FACILE A FAIRE ACCEPTER CONTRE LES HUMAINS DEMAIN
L'organisation de défense des animaux GAIA demande, à travers un spot audio, à changer la loi en faveur d'un étourdissement obligatoire avant chaque abattage, rituel y compris. Une campagne choc, à l’anthropomorphisme malsain.
L'organisation de défense des animaux interpelle le monde politique belge pour lui faire comprendre que, même dans le cadre de convictions religieuses, cette souffrance animale inutile n'est pas tolérable. GAIA a donc lancé une campagne radio dans laquelle un mouton témoigne de son transport vers le lieu d'abattage où il sera égorgé en pleine conscience. « Ce matin tôt, on dormait encore. C’est le claquement des portières qui m’a réveillé. Puis, ils se sont mis à nous crier dessus dans cette langue que personne ne comprend, en nous poussant dans un camion. En route, j’ai vite vu qu’on ne suivait pas le chemin de d’habitude, c’était plus long. Le camion a fini par s’arrêter devant un bâtiment froid, mais puant. On est tous entassés maintenant. Ça fout les jetons. Les cris, l’odeur et tout ce rouge qui coule par terre. Je sais bien comment tout cela va se finir »…
En écoutant ce spot, on ne peut s’empêcher de penser au discours d’un opposant arrêté par la police d’une dictature ou au récit d’un déporté décrivant la rafle qui va l’envoyer dans le camp d’extermination.
Cette comparaison, même si elle est implicite, est choquante. Personne n’ignore la souffrance animale. Peut-on pour autant tracer un parallèle entre l’abattoir et un appareil répressif qui a envoyé des millions d’humains à la mort ? Si la cause est bonne, les moyens sont mauvais et déforcent, encore une fois, le combat de GAIA.
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