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Halte aux idées reçues : non, notre cerveau ne doit pas tout à la viande.
Au contraire, les sciences neurologiques et paléoanthropologiques tendent de plus en plus à mettre en lumière l’importance qu’a eu dans l’évolution des primates la consommation de fruits et de tubercules. Pour plusieurs raisons.
Le double rôle des fruits dans l’évolution des primates
Comme l’a montré une étude publiée en mars dernier dans la revue Nature Ecology & Evolution1 et rapportée par le Huffington Post2, l’irruption des fruits dans l’alimentation de nos lointains ancêtres a dû constituer un apport déterminant en énergie par rapport aux feuilles qui constituaient jusque là l’alimentation des primates, ce qui aurait permis le développement du cerveau. Dans certains cas, le frugivorisme serait même allé de pair avec une moindre dépense énergétique due à la digestion — l’énergie ainsi économisée pouvant être utilisée pour les activités cérébrales......
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Les fruits et les tubercules ont permis à notre cerveau de se développer
Au contraire, les sciences neurologiques et paléoanthropologiques tendent de plus en plus à mettre en lumière l’importance qu’a eu dans l’évolution des primates la consommation de fruits et de tubercules. Pour plusieurs raisons.
Le double rôle des fruits dans l’évolution des primates
Comme l’a montré une étude publiée en mars dernier dans la revue Nature Ecology & Evolution1 et rapportée par le Huffington Post2, l’irruption des fruits dans l’alimentation de nos lointains ancêtres a dû constituer un apport déterminant en énergie par rapport aux feuilles qui constituaient jusque là l’alimentation des primates, ce qui aurait permis le développement du cerveau. Dans certains cas, le frugivorisme serait même allé de pair avec une moindre dépense énergétique due à la digestion — l’énergie ainsi économisée pouvant être utilisée pour les activités cérébrales.Pascal Picq, paléoanthropologue et maître de conférences au Collège de France, dont les recherches portent sur l’évolution morphologique et sociale de la lignée humaine au sens large, évoque les débuts du frugivorisme chez les primates dans son dernier ouvrage, Premiers Hommes (Flammarion). Il pense également que ce changement alimentaire a été une révolution pour le cerveau de nos ancêtres des forêts tropicales de l’Oligocène (il y a 34 à 23 millions d’années). Pour une autre raison que le simple apport en fructose des fruits à jus ou l’apport protéiné des fruits à coques :
Trouver des fruits dans les forêts tropicales n’a rien d’évident. Les arbres en produisent selon différentes périodes, leur abondance varie aussi selon les saisons. Les singes doivent alors se déplacer sur des territoires assez grands et en trois dimensions, ce qui exige des connaissances, de l’expérience, des échanges et de la communication. Ils disposent d’une carte mentale pour gérer leurs déplacements plus efficacement.
L’étude de l’université de New York dont nous vous parlions à l’instant explique également ce phénomène de “nécessité de rétention et de récupération des informations spatiales” chez les primates frugivores, et les subséquentes “pressions sélectives exercées sur les processus cognitifs“. En d’autres termes, la nécessité de se procurer les fruits favorise, par le libre jeu de la sélection naturelle et de l’évolution, des individus aux cerveaux de plus en plus performants — cerveaux par ailleurs bien nourris grâce au éléments nutritifs desdits fruits.
Les auteurs de l’étude notent que ces conclusions sont en cohérence avec trois précédentes études qui suggéraient déjà le lien entre frugivorisme et développement cognitif345.
L’importance de l’amidon dans l’évolution humaine
Deuxième facteur important pour expliquer l’incroyable succès évolutif des lignées préhumaines : l’importance de l’apport en amidon.L’amidon — glucide complexe que l’on trouve dans les graines et en particulier les céréales, mais aussi dans les racines, les tubercules et rhizomes, et quelques rares fruits comme la banane et l’arbre à pain — semble avoir joué chez les premiers hommes le rôle qu’ont eu les fruits tropicaux chez leurs lointains ancêtres. L’échelle de temps est ici de quelques centaines de milliers d’années seulement.
Selon une étude de l’Université de Californie publiée en 2007 par la revue Nature Genetics et rapportée par Sciences et Avenir6, ce sont surtout les tubercules qui ont pu fournir à notre aïeul Homo erectus — le premier dans l’état actuel de nos connaissances qui a maîtrisé le feu et cuit ses aliments — les sucres lents capables de booster encore un peu plus son développement cérébral.
...Les auteurs de l’étude notent que ces conclusions sont en cohérence avec trois précédentes études qui suggéraient déjà le lien entre frugivorisme et développement cognitif345...
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.....On peut alors légitimement se demander quel serait aujourd’hui le meilleur régime alimentaire de l’homme… Si l’on prend pour objectifs l’augmentation de l’espérance de vie9 et la diminution des maladies les plus répandues aujourd’hui (telles qu’Alzheimer10, le cancer — en particulier colorectal11 –, le diabète de type 21213 ou l’obésité14 ), il apparaît clairement que l’alimentation 100% végétale est la plus indiquée…
Les liens entre consommation de viande, en particulier de viande rouge, et ces maladies chroniques ont été appuyés par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail dans son dernier rapport (Anses, 2017).
Enfin, il n’est pas dans la viande de nutriments qu’on ne puisse retrouver dans le règne végétal. Contrairement à Homo erectus, nous avons aujourd’hui accès à une gamme incroyablement vaste d’aliments végétaux…
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