« Mon seul regret est de ne pas avoir ouvert les yeux plus tôt »
Magnifique témoignage de Marc, ancien éleveur devenu Vegan et membre de l'association 269 Life France :
« Je m’appelle Marc, j’ai 44 ans et suis aujourd'hui agriculteur céréalier en Lorraine. Sur l’exploitation de mon père que j’ai repris il y a vingt ans, nous produisions de la viande bovine comme la plupart des fermes de ma région (race Prim holstein croisée Limousine). Les vaches font partie des 5% d'animaux d'élevage qui ont parfois le droit d'être à l'extérieur, dans l'herbe. Elles sont très intelligentes, ont 20 ans d'espérance de vie, possèdent une vie sociale riche et une organisation entre elles, ont peu d'expression faciales mais s'expriment par des postures spécifiques, de nombreuses vocalisations différentes, échangent des émotions et communiquent des informations par la sécrétion de substances odorantes subtiles. A cela je n'y pensais jamais, sinon il m'aurait été difficile de continuer à travailler. Si certains y prennent plaisir par sadisme, cela m’a toujours attristé de voir ou de devoir faire subir des atrocités à ces êtres si paisibles qui ne m'avaient rien demandé. La liste est longue : insémination artificielle (viol), vêlages forcés, césariennes sans anesthésie, séparation des veaux et de leur mère, écornages, castrations des mâles (sans anesthésie), bouclages, contention,etc... le tout évidement agrémenté de coups de fourche ou de pied, de doigts dans les yeux ou dans le museau, de torsions de queue... C’est ce qui se passe tous les jours dans les élevages, qu’ils soient bios, traditionnels ou industriels.
En plus d'avoir été socialement conditionné à manger des animaux, j’ai vécu depuis tout jeune dans un univers malsain, cruel et immoral. Contrairement aux fantasmes de réciprocité qu'on vend souvent aux consommateurs, les éleveurs n'aiment pas leurs propriétés qu'ils torturent, car je ne crois pas à l'amour sans le respect. Même dans un idéal fictif, la finalité consiste toujours à trahir la confiance qui aurait pu s'installer: les animaux sont vendus, envoyés à l'abattoir, et « transformés » en marchandises aussi tôt qu'ils sont « prêts » ou plus assez productifs, toujours très jeunes. Aussi, soyons enfin honnêtes: ce qu'on appelle « normes de bien-être animal » est une escroquerie censée ne pas faire souffrir les animaux au-delà de ce qui permet leur exploitation, qui elle va à l'encontre de leurs intérêts les plus fondamentaux.
J’ai honte de ce que j’ai fait, mais cela me semblait normal puisque mon père, mon grand père et mes ancêtres l'ont fait. Comme beaucoup d'éleveurs, je suis longtemps resté dans le déni; mais alors que certains conservatistes préfèrent perdurer dans ce système de relation (d'asservissement) aux autres animaux qui n'a plus de sens et de raison d'être, voila dix ans que j'ai décidé d'ouvrir les yeux. Des exemples similaires se multiplient aux quatre coins du monde, et il est temps d'arrêter de faire croire aux gens qu'ils ont besoin de manger des animaux et leurs sécrétions. Surtout, nous devons comprendre que les autres animaux qui ont évolué sur terre ne nous appartiennent pas, pour mettre fin à cette « guerre à mort – qui devrait aboutir à un monde (...) sans animal digne de ce nom et vivant en vue d'autre chose que de devenir moyen pour l'homme, bétail, outil, viande, corps ou vivant expérimental » (Jacques Derrida). Développer une agriculture végane et laisser les autres animaux exister pour leurs propres raison, voila le seul futur envisageable pour qu'une humanité digne de ce nom habite la Terre ».
Magnifique témoignage de Marc, ancien éleveur devenu Vegan et membre de l'association 269 Life France :
« Je m’appelle Marc, j’ai 44 ans et suis aujourd'hui agriculteur céréalier en Lorraine. Sur l’exploitation de mon père que j’ai repris il y a vingt ans, nous produisions de la viande bovine comme la plupart des fermes de ma région (race Prim holstein croisée Limousine). Les vaches font partie des 5% d'animaux d'élevage qui ont parfois le droit d'être à l'extérieur, dans l'herbe. Elles sont très intelligentes, ont 20 ans d'espérance de vie, possèdent une vie sociale riche et une organisation entre elles, ont peu d'expression faciales mais s'expriment par des postures spécifiques, de nombreuses vocalisations différentes, échangent des émotions et communiquent des informations par la sécrétion de substances odorantes subtiles. A cela je n'y pensais jamais, sinon il m'aurait été difficile de continuer à travailler. Si certains y prennent plaisir par sadisme, cela m’a toujours attristé de voir ou de devoir faire subir des atrocités à ces êtres si paisibles qui ne m'avaient rien demandé. La liste est longue : insémination artificielle (viol), vêlages forcés, césariennes sans anesthésie, séparation des veaux et de leur mère, écornages, castrations des mâles (sans anesthésie), bouclages, contention,etc... le tout évidement agrémenté de coups de fourche ou de pied, de doigts dans les yeux ou dans le museau, de torsions de queue... C’est ce qui se passe tous les jours dans les élevages, qu’ils soient bios, traditionnels ou industriels.
En plus d'avoir été socialement conditionné à manger des animaux, j’ai vécu depuis tout jeune dans un univers malsain, cruel et immoral. Contrairement aux fantasmes de réciprocité qu'on vend souvent aux consommateurs, les éleveurs n'aiment pas leurs propriétés qu'ils torturent, car je ne crois pas à l'amour sans le respect. Même dans un idéal fictif, la finalité consiste toujours à trahir la confiance qui aurait pu s'installer: les animaux sont vendus, envoyés à l'abattoir, et « transformés » en marchandises aussi tôt qu'ils sont « prêts » ou plus assez productifs, toujours très jeunes. Aussi, soyons enfin honnêtes: ce qu'on appelle « normes de bien-être animal » est une escroquerie censée ne pas faire souffrir les animaux au-delà de ce qui permet leur exploitation, qui elle va à l'encontre de leurs intérêts les plus fondamentaux.
J’ai honte de ce que j’ai fait, mais cela me semblait normal puisque mon père, mon grand père et mes ancêtres l'ont fait. Comme beaucoup d'éleveurs, je suis longtemps resté dans le déni; mais alors que certains conservatistes préfèrent perdurer dans ce système de relation (d'asservissement) aux autres animaux qui n'a plus de sens et de raison d'être, voila dix ans que j'ai décidé d'ouvrir les yeux. Des exemples similaires se multiplient aux quatre coins du monde, et il est temps d'arrêter de faire croire aux gens qu'ils ont besoin de manger des animaux et leurs sécrétions. Surtout, nous devons comprendre que les autres animaux qui ont évolué sur terre ne nous appartiennent pas, pour mettre fin à cette « guerre à mort – qui devrait aboutir à un monde (...) sans animal digne de ce nom et vivant en vue d'autre chose que de devenir moyen pour l'homme, bétail, outil, viande, corps ou vivant expérimental » (Jacques Derrida). Développer une agriculture végane et laisser les autres animaux exister pour leurs propres raison, voila le seul futur envisageable pour qu'une humanité digne de ce nom habite la Terre ».
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