Il s’agit de la salade, des fraises, des pommes, du raisin, du poivron, de la pomme de terre, du bœuf, du lait, du poulet et des œufs.
- La salade doit absolument être mangée bio car on la mange entière, crue. Les feuilles, très grandes, sont de ce fait très exposées aux pesticides, si bien que 80 % des salades présentent des résidus, et 16 % contiennent même des substances chimiques interdites en France [2] !
- Les fraises : cultivées au ras du sol, elles sont très vulnérables aux vermines et aux moisissures, et donc abondamment traitées. Méfiez-vous en particulier des fraises bien rouges, luisantes, immaculées : il est fréquent qu’elles soient traitées à la captane, un fongicide qui leur donne une belle couleur.
- Les pommes retiennent tous les pesticides dans leur peau. Mais cette peau, très fine (en comparaison avec l’orange, la banane, la noix de coco, ou même la poire…) laisse aussi passer des produits chimiques dans la chair.
- Le raisin : la vigne est très fragile. C’est une cible privilégiée des insectes et des moisissures. C’est pourquoi elle est régulièrement traitée par différents pesticides. Il est donc important de choisir du raisin et du vin issus de l’agriculture biologique.
- Le poivron : parce qu’on mange le poivron entier, et que sa peau est très fine également, il est important de le choisir bio. Le poivron a été classé parmi les légumes les plus exposés aux pesticides pendant leur culture par la grande ONG américain Environmental Working Group.
- La pomme de terre, quand elle n’est pas biologique, est un concentré de pesticides. En moyenne, elle subit cinq traitements pendant sa culture, et des résidus se retrouvent donc dans la peau, même après l’épluchage.
- Le bœuf ne doit pas être consommé si vous ne pouvez retracer très précisément son origine, son alimentation et son mode d’élevage. En effet, les problèmes existent à chaque étape : le bœuf, rappelons-le, est un ruminant qui se nourrit dans la nature d’herbes, de feuilles, non de grains de maïs ni de tourteau de soja.
- Une alimentation riche en céréales rend les bestiaux malades et obèses, ce qui est avantageux sur le plan commercial pour de la viande vendue au kilo, mais non pour la qualité de la viande.
- D’autre part, une alimentation naturelle en pâturage l’été et en foin l’hiver donne une graisse animale plus saine, plus riche en oméga-3. Cependant, il faut veiller à ce que les animaux broutent dans des zones naturelles, car les pesticides se concentrent dans la chair animale, où leur concentration est 14 fois plus élevée que dans les végétaux.
- Enfin, plus de 1000 tonnes d’antibiotiques sont administrées chaque année aux animaux d’élevage pour prévenir toutes sortes de maladies et favoriser la prise de poids. Ces antibiotiques se retrouvent bel et bien dans votre steak (67,7 mg par kg de viande) puis dans votre organisme, favorisant l’apparition de bactéries résistantes. Un comble, quand on nous répète par ailleurs que : « Les antibiotiques, c’est pas automatique ! »
- Le lait : le phénomène de bioconcentration des pesticides se retrouve également dans le lait et les produits laitiers. Ils contiennent en moyenne 5,5 fois plus de résidus de pesticides que les végétaux. Par ailleurs, le lait d’élevage industriel est trop riche en hormones bovines et en facteurs de croissance, qui augmentent la prise de poids mais aussi les risques de cancer. Il faut savoir qu’actuellement les vaches continuent à être traites après avoir été inséminées.
- Le poulet : malheureusement, le poulet aux hormones n’est pas une légende. Les élevages intensifs de poulets les utilisent tout comme les médicaments et antibiotiques, indispensables pour éviter les épidémies dans ces environnements concentrationnaires. Un poulet bio élevé à l’air libre, si possible dans une basse-cour que vous connaissez, n’aura ni le même goût, ni la même texture, ni les mêmes dangers pour votre santé.
- Les œufs : comme les bovins, les poulets ne mangent pas à l’état naturel de grain ni de céréales. La poule est un animal qui mange des vers de terre, limaces, escargots, graines et végétaux qu’elle picore autour d’elle. Elle a besoin de gratter la terre, et fait normalement à ce régime des œufs riches en oméga-3.
Commentaires de Jean-Marc Dupuis
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