L’association
écologiste Sea Shepherd a estimé dimanche que la reprise de la chasse à
la baleine par le Japon en Antarctique serait un «acte criminel» et
exhorté l’Australie à intervenir.
Tokyo
avait été contraint de renoncer à pêcher des cétacés en Antarctique
pour la saison 2014-2015 suite à un arrêt de la Cour internationale de
Justice (CIJ).
Mais
le Japon a depuis informé la Commission baleinière internationale (CBI)
qu’il allait reprendre la chasse en Antarctique d’ici fin mars 2016, en
réduisant des deux tiers le nombre de baleines chassées, qui sera
limité à 333, ont rapporté samedi les médias japonais.
«Les
eaux vierges de l’océan Austral sont de nouveau menacées par les
braconniers», a déclaré le directeur de Sea Shepherd, Alex Cornelissen.
«Nous
souhaitons rappeler au gouvernement japonais que les baleines de
l’océan Austral sont protégées par le droit international, par le droit
australien et par Sea Shepherd», a-t-il ajouté.
«Partant,
toute violation du Sanctuaire baleinier de l’océan Austral et du
Sanctuaire baleinier australien sera considérée comme un acte criminel»,
a-t-il averti.
La
consommation de baleine a une longue histoire au Japon, pays où le
cétacé a été chassé pendant des siècles mais où l’industrie baleinière
n’a connu son essor qu’après la Seconde guerre mondiale, pour nourrir un
pays affamé.
La
pêche commerciale de la baleine est interdite depuis 1994 dans le
«Sanctuaire baleinier de l’océan Austral» mais le Japon profite d’une
lacune dans le texte du moratoire international de 1986 pour revendiquer
des prises à but scientifique.
La
chair des cétacés finit néanmoins sur les étals nippons, ce dont le
Japon ne se cache pas, invoquant une tradition ancestrale.
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