mardi 9 juillet 2019
GROS PROBLEME D' ALGUES VERTES SUR LES PLAGES NORMANDES...
SOURCE ET SUITE
Daniel Roupsard, adjoint au maire de Courseulles-sur-mer, se désole lui aussi. "La tâche est immense. Ce matin, on a remis quelques semi-remorques d'algues à la mer. Mais là, ça se voit pas (la mer est remontée ndlr). Avec ces vents d'est qui ramènent tout et les faibles coefficients de marée, c'est un éternel recommencement", explique-t-il.
Selon le Centre d'études et de valorisation des algues (Ceva), nombre de plages situées entre Barfleur et Caen-la-mer sont touchées par ce mélange de sargassum muticum, d'algues vertes et d'algues rouges. La plus visible est la sargasse qui recouvre les autres. "On a survolé la Normandie le 3 juillet et observé de très très gros échouages, des tas énormes", explique Sylvain Ballu du Ceva.
La sargasse, arrivée en Normandie avec les huitres japonaises dans les années 70, distincte mais de la même famille de la sargasse des Antilles (sargassum fluitans), est moins susceptible d'émettre des gaz toxiques que les algues vertes car elle laisse davantage passer l'air mais, avec "une épaisseur d'un mètre ou 50 cm", elle peut poser les mêmes problèmes.
"Toutes les algues sont très riches en soufre. Avec une certaine épaisseur et si le tas n'a pas été touché par la marée depuis plusieurs jours, il y a putréfaction", a fortiori si il fait chaud, et donc émission de gaz toxique, explique M.Ballu.
Ces algues pourraient en outre avoir joué un rôle dans l'épisode "rare", selon l'Etat, de pollution marine qui a obligé neuf communes proche de Caen à interdire la baignade plusieurs jours récemment. Les algues peuvent aider les bactéries à survivre face au choc du milieu salin, selon le Ceva.
Selon le chercheur, les volumes importants sont dus à des vents qui ont détaché les algues de platiers rocheux. La forte chaleur a pu jouer indirectement car elle engendre des vents inhabituels.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire