samedi 16 septembre 2017

LE COCHON ALLEMAND... PIRE ENCORE



JE  COMPRENDS MIEUX BCP DE CHOSES....

Alors que la viande de porc allemande afflue dans tous les supermarchés d’Europe, les conditions inhumaines dans lesquelles elle est produite restent passées sous silence. Affichant un prix défiant toute concurrence, la réalité derrière cette production phénoménale n’est pas toute rose. Dans un documentaire édifiant, Arte revient sur un business où droits animaux comme humains sont bien souvent mis de côté au profit de la reine rentabilité.
Maltraitance animale ordinaire
Les élevages intensifs ont mauvaise presse ces derniers temps. Alors que les vidéos montrant les conditions d’élevage et d’abattage d’animaux divers (bovins, poules, cochons…) causent de façon régulière l’indignation citoyenne et médiatique (notamment grâce au travail d’associations comme L214), la violence derrière ces images se perpétue chaque seconde. Dans un reportage inédit intitulé « Pauvre cochon, riche affaire », Arte nous dévoile cette fois-ci le business peu reluisant du porc pas cher.
Au programme du reportage, rien de bien nouveau concernant le traitement réservé aux animaux d’élevage. Prenant l’exemple d’un des plus grands élevages d’Allemagne – où 90% du porc transformé est produit par des élevages industriels, le reportage nous montre des porcs et des porcelets entassés dans d’immenses hangars, sans jamais pouvoir voir la lumière du jour. L’animal est réduit à l’état de « chose » pourvoyeuse de ressources. Les truies, quant à elles, sont littéralement encagées au sein de ces hangars géants, et mises à disposition de leurs porcelets afin que ceux-ci puissent téter en continu. Au bout de trois années de ce régime, à raison de trois portées par an issues d’inséminations automatisées, les truies sont épuisées, et envoyées à l’abattoir, sans la moindre pitié.
Le sort réservé aux porcs en devenir n’est guère plus gai : engraissés dès leur naissance au delà du raisonnable, les porcelets sont destinés à l’abattoir dès qu’ils deviennent trop coûteux à nourrir. Leur queue est souvent coupée en prévention, la plupart du temps sans anesthésie. Les problèmes articulaires, les violences entre porcelets due à la promiscuité et les blessures engendrées par leur extrême proximité participent également de conditions de vie désastreuses. Sans compter que pour éviter tout risque de maladies ou d’infections, les éleveurs allemands n’hésitent pas à leur administrer de fortes doses d’antibiotiques, causant par là même une résistance accrue aux bactéries, tant chez le porc que chez l’homme.........
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.............. Chaque année, ce sont pas moins de 60 millions de cochons qui sont tués pour la consommation sur le territoire allemand, soit deux fois plus qu’en France. Et si un tel revirement de la balance des paiements a pu s’opérer, c’est en grande partie grâce aux politiques d’encouragement à la production de masse porcine instaurées par l’Allemagne. Un modèle déshumanisé souvent porté en modèle par les politiques et les médias au nom du culte de la croissance. Les éleveurs porcins allemands sont en effet fortement subventionnés pour pouvoir moderniser et « industrialiser » leur production. Conséquence : les élevages intensifs se multiplient, les économies d’échelle fleurissent, la production s’automatise, les petites productions disparaissent… et la nature trinque.

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