dimanche 8 mai 2016

SI FACILE DE VERIFIER LE MODE D' ABATTAGE DE VOTRE VIANDE EN BARQUETTE HALAL PAS HALAL???

VERIFIEZ L' ABATTAGE
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sort une application – ou plutôt la remet au goût du jour – afin de connaitre le mode d’abattage de la viande que le consommateur achète. Les scandales des abattoirs, à Mauléon, au Vigan, à Alès, se sont succédés ces derniers mois. De nombreux Français ont ainsi, grâce à des militants de la cause animale, ouvert les yeux sur les conditions de traitement et d’abattage des animaux dont ils consomment la viande au quotidien. Toutefois, les associations de défense animale comme L214 ne sont pas tout le temps allées au bout de leur démarche, n’évoquant pas, par exemple, la pratique du halal dans les abattoirs concernés. « Pas besoin de halal pour que les traitements envers les animaux soient inhumains dans les abattoirs » nous répond un militant breton de l’association.
Certes. A partir du moment où l’abattage des animaux est devenu industriel, « à la chaîne », la question de l’éthique et de la relation entre le consommateur et l’animal se pose. Mais l’abattage sans étourdissement préalable – comme l’indiquent certaines pratiques religieuses – et parfois dans des conditions sanitaires douteuses à l’occasion des fêtes religieuses, ne font que rajouter à ces conditions dénoncées par les associations.
Le site verifiez-abattage.fr propose au consommateur de pouvoir choisir le mode d’abattage qu’il souhaite pour sa viande de consommation, l’étiquettage n’étant pas obligatoire en France. « Depuis 1964, l’étourdissement précédent la saignée est obligatoire en France, pour éviter des souffrances inutiles aux animaux lors de l’abattage. » indique le site. « Dans le cas d’une saignée sans étourdissement, c’est la perte de sang qui entraîne l’inconscience précédent la mort, mais la perte de conscience ainsi obtenue peut être très longue : jusqu’à 5 minutes d’agonie chez les veaux et jusqu’à 11 minutes chez les bovins adultes. Le temps nécessaire à la perte de conscience peut, être variable chez les bovins car lors de la section des carotides, celles-ci peuvent se rétracter, limitant la perte de sang. De plus cette espèce dispose d’une artère vertébrale qui n’est pas coupée lors de l’égorgement, et peut continuer à alimenter en sang le cerveau, et donc prolonger l’état de conscience.
L’utilisation d’un pistolet d’abattage, à condition qu’il soit correctement utilisé, permet une perte de conscience instantanée de l’animal. L’électronarcose est un autre procédé qui a pour but d’étourdir l’animal, avant la saignée.
Le deuxième inconvénient de l’abattage sans étourdissement, ce qui correspond donc à un abattage rituel (halal ou cascher), est qu’il ne permet pas la suture de l’oesophage. Par conséquent il peut se produire des régurgitations pouvant contaminer la viande par la bactérie E.Coli. Il existe, ainsi, un risque lorsque l’on consomme de la viande provenant d’un animal abattu sans étourdissement, si cette viande est insuffisamment cuite, comme cela peut se faire dans la tradition culinaire française.» .
C’est la dérogation pour raisons religieuses qui a tout changé : « Ce qui devait être un dérogation exceptionnelle pour des raisons religieuses est, malheureusement, en train de devenir la norme. Les animaux consommés en France, provenant d’un abattage rituel représentent (chiffres de 2011) :
– 80% des agneaux et moutons
– 40% des bovins adultes
– 26% de veaux »

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