SOURCE SUITE ET VIDEOS
Comment a-t-on pu arriver à ce que la justice française interdise la diffusion d'images
reçues par notre association, L214, dans des élevages intensifs
français, montrant des infractions flagrantes à la réglementation
européenne?
Commençons depuis le début, L214 est une association de protection animale
qui œuvre pour une prise de conscience des conditions d'élevage et
d'abattage des animaux dits "de consommation" (son nom vient de
l'article L214 du Code rural français qui stipule que les animaux sont
des êtres sensibles.) L'association documente ces pratiques:
photographies, films et vidéos qui, criants, insoutenables,
incontestables, s'avèrent souvent le moyen le plus adapté pour rendre
compte de la réalité de la production de viande.
Attention, ces images ne proviennent pas des élevages mentionnés dans cette tribune.
Dernièrement, L214 reçoit deux signalements:
photos et vidéos de deux élevages intensifs contenant respectivement
111.000 et 200.000 poules pondeuses et approvisionnant l'entreprise
Matines. Ce sont des informations qui, vérifiées et confirmées par les
services vétérinaires ou l'exploitant lui-même, parlent de la
non-conformité de ces élevages -en infraction avec la réglementation
européenne- et qui montrent des conditions de vie et "de production"
déplorables: dans un des deux élevages, les poules et les œufs couverts
de parasites, dans l'autre, des cadavres en putréfaction bloquant des
œufs, dans les deux, des poules déplumées et des aménagements non
conformes. Une promiscuité et une misère représentant le quotidien des
animaux d'élevage, bien connues des associations de protection animale.
En revanche, c'est une réalité qui ne se laisse pas filmer avec l'accord
des exploitants... et qui perce rarement dans les médias.
......................
..............................Ce n'est pas la première fois qu'en France, des filières agricoles
tentent de faire interdire des images prises en élevages ou abattoirs,
jusqu'alors avec plus ou moins de succès (éleveurs de lapins, Charal...).
Mais si ces jugements se généralisent, l'industrie agroalimentaire
restera seule maîtresse à bord et les seuls animaux d'élevage que
connaîtront les consommateurs danseront le French Cancan dans les
publicités.
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