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L''élevage industriel viole le droit des animaux à une vie digne. C'est
une telle vérité qui n'aura jamais été entendue lors de la dernière
crise du monde paysan que nous venons de vivre.
Les dizaines d'articles qui ont été publiés sur cette crise, articles
que nous avons lus très attentivement, n'ont jamais mentionné la
souffrance animale provoquée par l'élevage industriel tel qu'il s'est
developpé à partir des années 50 en France et en Europe et tel qu'il
s'est massivement imposé dans les campagnes.
Il est incroyable et désolant qu'aucun article publié ces dernières
semaines sur la question n'ait mentionné une seule et unique fois cette
immense et tragique question de la souffrance des bêtes. Cet oubli en
dit beaucoup sur le peu de préoccupation que soulève pour le moment
cette question dans l'opinion publique dans la mesure où, à notre
connaissance, aucun citoyen n'a remarqué que la plus grande
concentration de souffrance se trouve dans le corps des animaux, lequel
est exploité, enfermé, aliéné, tué et transformé en viande lors de
processus d'une grande violence technique, économique qui ne choquent
presque personne, ni nos dirigeants politiques pour lesquels la
violence envers les animaux n'a jamais posé problème puisqu'ils en
vivent, ni les paysans eux-mêmes qui ont accepté l'idée de sacrifier
leurs animaux pour continuer à exister en tant que paysans, ni la
population qui se satisfait, sans en être véritablement consciente, du
fait de pouvoir consommer de la viande bon marché, sans jamais se poser
la question de savoir si la production de cette viande n' a pas impliqué
en même temps une considérable production de souffrance animale, dont
le mot même n'aura jamais été utilisé une seule fois dans les débats et
controverses qui ont été publés à l'occasion de cette crise, qui est
d'abord une crise des liens entre les hommes et les animaux.
Il est également désolant de constater qu'aucun média n'aura jamais
donné la parole, sauf cas exceptionnel, à quelqu'un défendant un point
de vue prenant en compte les intérêts des animaux. Aucun des grands
médias, télévision, radio, presse écrite, n'aura pris la peine de se
demander s'il n'existe pas un lien entre la souffrance des paysants et
la souffrance des animaux ! Aucun grand média n'aura eu le courage de se
demander si la libéralisation du marché agricole français et européen
n' est pas à l'origine d'un développement jamais atteint jusqu'à
aujourd'hui de souffrance animale, comme si la vie des animaux pouvait
échapper aux transformations économiques et politiques qui ont conduit à
une surproduction de viande, productrice d'une grande violence dont les
animaux sont les premières victimes...Avant les hommes qui vivent de
leur exploitation !
Le spécisme en tant qu'idéologie favorisant toujours les intérêts des
hommes avant ceux des bêtes, a encore fait des ravages lors de
cette dernière crise agricole qui se sera développée comme si les
animaux n'existaient pas en dehors de leur chosification en viande,
comme s'ils n'avaient pas de corps, de sensibilité, de désirs, de
conscience...comme s'ils étaient encore des animaux-machines qu'ils sont
à cause du consensus sacrificiel les concernant, consensus sacrificiel
qui emporte toute la société dans son immense majorité, les élites
politiques et économiques pour qui l'éthique animale est une expression
déuée de toute signification et le peuple carnivore qui ne peut
concevoir son existence sans manger cette viande qui fait tant souffrir
les bêtes, même si cette souffrance est encore invisible dans les
médias, les institutions et les esprits des inhumains que nous sommes
tous.
Jaquis
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