Plus de 500 personnes ont défilé samedi dans les rues
de Genève pour dénoncer le spécisme, une forme de discrimination fondée
sur le critère de l’espèce. Ils ont appelé au respect de la vie et des
intérêts des animaux.
"Ni dans les frigos, ni dans les labos: justice pour les
animaux", ont scandé les manifestants. Ils participaient à cette marche à
l’occasion de la Journée mondiale pour la fin du spécisme à l’appel de
l’association Pour l’égalité animale (PEA).
Le cortège est parti des Pâquis pour rejoindre Plainpalais
en passant par la Vieille-Ville sous le regard souvent intrigué des
passants peu habitués aux thèses anti-spécisme. Ces dernières visent
notamment à "inclure les animaux dans notre cercle de considération
morale".
Les manifestants - 700 selon les organisateurs – venaient
de toute la Suisse mais aussi de France. Sur le Pont des Bergues, les
marcheurs se sont allongés en silence sur le bitume alors qu’une musique
douce appelait au calme. "C'est pour signifier le massacre des
animaux", explique un jeune activiste.
En mémoire des victimes
Le défilé a poursuivi sa route sous le soleil jusqu'à la
cathédrale Saint-Pierre en criant ses slogans, dont "Tous différents,
tous égaux: pour les droits des animaux!". Devant le parvis de la
cathédrale, une centaine d'entre eux ont revêtu une combinaison blanche
et ont brandi des photos de regards d'animaux et d'humains, en "mémoire
des victimes du spécisme".
"Les animaux humains ont oublié leurs semblables", a
dénoncé une oratrice au micro. "Nous ne laisserons pas exterminer nos
semblables", a-t-elle ajouté en soulignant que "rien ne justifie leurs
vies que l'on brise et leurs meurtres". Elle a été longuement applaudie.
La manifestation a continué jusqu'à Plainpalais.
Fin des abattoirs et de la pêche
Selon Anushavan Sarukhanyan, membre de PEA, il faut se
diriger vers un monde prenant en considération la vie et les intérêts de
tous les êtres sensibles. Les activistes anti-spécisme revendiquent
aussi l'abolition du statut de propriété des animaux, la fin des
abattoirs et de la pêche et la considération de tous les êtres sensibles
indépendamment de leur espèce.
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