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LE DEBAT EST CHAUD ET IL FAUT GAGNER CE COMBAT POUR LES ANIMAUX QUI MERITENT LEUR ... VIE TOUT SIMPLEMENT!!!
De nos jours, le débat sur la possibilité d'accorder des droits aux
animaux "n'a jamais été aussi fort" selon les mots de Sébastien Arsac,
co-fondateur de l'association de protection animale L214.
Il existe néanmoins un profond paradoxe dans notre société entre la
manière dont nous traitons les animaux, abattus par milliards chaque
année pour la consommation, et la prise de conscience dans le milieu
scientifique, indéniable, de la sensibilité chez les animaux. Ce
problème de la sensibilité est central pour tenter d'appréhender la
question des droits. Sébastien Arsac rappelle que la douleur chez
l'enfant n'était pas une évidence jusqu'à peu, citant un article du professeur Annequin publié dans La Recherche.
De la même manière, nous avons toujours tendance à minorer, malgré les
avancées scientifiques, la sensibilité chez les animaux, sous prétexte
qu'ils n'appartiennent pas à l'espèce humaine.
Le professeur de philosophie Patrick Llored, quant à lui, n'y va pas par
quatre chemins : les animaux subissent les traitements d'une "société
esclavagiste", se référant à la définition donnée par l'historien
Olivier Grenouilleau dans son dernier ouvrage Qu'est-ce que l'esclavage ? Une histoire globale.
Cet esclavage, invoqué par le spécialiste d'éthique animale, est
translucide, car il se fond dans nos institutions. L'historien Éric
Baratay admettra d'ailleurs plus tard, lors des questions-réponses,
qu'il existe bien une "correspondance historique" entre l'esclavagisme
et l'infériorisation des animaux. Selon Patrick Llored, le seul remède à
cette injustice serait une abolition d'ordre politique. C'est par
l'instauration de droits moraux que nous pourrons mettre fin à cette
violence institutionnalisée. De ce fait, aborder la question des droits
uniquement à travers le prisme de la sensibilité, conformément à la
démarche de Peter Singer -philosophe utilitariste et auteur de La Libération animale-
est une erreur. Une philosophie morale "fondée uniquement sur la nature
biologique des animaux" n'a pas de sens. Il est nécessaire d'établir,
en plus d'une égalité de considération, une égalité politique, par
l'instauration de droits, qui passe inévitablement par la reconnaissance
chez l'animal d'une individualité, d'une autonomie, etc.
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