PLAN D'URGENCE. Les principaux pays impliqués dans le commerce de l'ivoire, dont la Chine et la Thaïlande, se sont mis d'accord mardi 3 décembre 2013 lors d'un sommet au Botswana sur un plan d'urgence pour enrayer le massacre des éléphants d'Afrique par les braconniers.
Des représentants des pays frappés par le braconnage (Gabon, Kenya, Niger, Zambie...), des pays de transit de l'ivoire (Kenya, Malaisie, Philippines, Vietnam...) et des principaux consommateurs (Chine, Thaïlande...) ont pris 14 "mesures d'urgence", a indiqué l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), co-organisateur de la conférence avec le gouvernement botswanais.
"TOLÉRANCE ZÉRO". Les 30 pays présents à Gaborone prônent une approche de "tolérance zéro". Ils se sont notamment engagés à considérer comme un "crime grave" le trafic d'espèces sauvages, ce qui permettra de "déverrouiller efficacement la coopération internationale (...), y compris l'assistance juridique mutuelle, la saisie d'actifs et la confiscation, l'extradition, et d'autres outils pour tenir les criminels responsables de la criminalité de la faune", selon la version française du texte de l'accord.
"DISSUASIVES". Parmi les autres mesures, figurent le renforcement de l'arsenal juridique des peines contre les braconniers et les trafiquants d'ivoire pour les rendre "dissuasives", et la mobilisation de moyens nécessaires et des efforts pour sensibiliser les populations vivant avec les éléphants.
Dans les pays où l'ivoire est prisé, il est également prévu "des stratégies ciblées - y compris, le cas échéant, des approches dirigées par le gouvernement - pour influencer le comportement des consommateurs".
Ces mesures doivent être prises d'ici la fin 2014.
Il est grand temps d'agir, car l'éléphant d'Afrique est menacé par une inquiétante augmentation du braconnage ces dernières années. Encouragé par la pauvreté et la corruption et alimenté par une très forte demande d'ivoire en Asie, le trafic finance au passage plusieurs groupes terroristes en Ouganda, en Somalie ou au Soudan.
"BRACONNAGE INDUSTRIEL". On ne compte plus qu'un demi-million d'éléphants en Afrique contre 1,2 million environ en 1980, et leur nombre pourrait baisser de 20% ces dix prochaines années si rien n'est fait, selon un rapport publié lundi. D'autres spécialistes sont encore plus pessimistes, le "braconnage industriel" de groupes armés menaçant maintenant l'Afrique australe où vivent plus de la moitié des pachydermes du continent.
"Notre fenêtre d'opportunité pour lutter contre le commerce illégal de l'ivoire se ferme, et si nous n'endiguons pas la marée, les générations futures condamneront notre manque de volonté pour agir", a mis en garde mardi l'hôte de la conférence, le président botswanais Ian Khama, dont le pays abrite plus de 200.000 éléphants - pour l'instant épargnés par le massacre.
Six pays ont signé le texte mardi à Gaborone, les 24 autres devant le faire formellement plus tard, a précisé à l'AFP Simon Stuart, le président de la commission de sauvegarde des espèces de l'UICN.
"Les 30 pays présents ici se sont mis d'accord sur les 14 mesures urgentes. Nous avons un consensus, c'est une bonne nouvelle", a souligné le responsable.
"GANG DES HUIT". Concrètement, il s'agit aussi selon M. Stuart de faire pression sur le "gang des huit" pays accusés de passivité face au trafic d'ivoire: Kenya, Ouganda, Tanzanie à l'origine, Malaisie, Philippines et Vietnam pour le transit, et bien sûr Chine et Thaïlande à l'arrivée, qui pourraient faire l'objet de sanctions à la prochaine réunion de la Convention sur le commerce international des espèces protégées (Cites) en juillet 2014.
La directrice générale de l'UICN Julia Marton-Lefèvre espère déjà que la conférence de Gaborone fera école.
"Nous espérons que ces résultats iront au-delà de l'accent mis par le sommet sur ??les éléphants d'Afrique et encourageront des efforts plus larges visant à lutter contre le commerce illégal d'autres espèces menacées, tels que les rhinocéros et les pangolins", a-t-elle déclaré dans un communiqué.
Des représentants des pays frappés par le braconnage (Gabon, Kenya, Niger, Zambie...), des pays de transit de l'ivoire (Kenya, Malaisie, Philippines, Vietnam...) et des principaux consommateurs (Chine, Thaïlande...) ont pris 14 "mesures d'urgence", a indiqué l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), co-organisateur de la conférence avec le gouvernement botswanais.
"TOLÉRANCE ZÉRO". Les 30 pays présents à Gaborone prônent une approche de "tolérance zéro". Ils se sont notamment engagés à considérer comme un "crime grave" le trafic d'espèces sauvages, ce qui permettra de "déverrouiller efficacement la coopération internationale (...), y compris l'assistance juridique mutuelle, la saisie d'actifs et la confiscation, l'extradition, et d'autres outils pour tenir les criminels responsables de la criminalité de la faune", selon la version française du texte de l'accord.
"DISSUASIVES". Parmi les autres mesures, figurent le renforcement de l'arsenal juridique des peines contre les braconniers et les trafiquants d'ivoire pour les rendre "dissuasives", et la mobilisation de moyens nécessaires et des efforts pour sensibiliser les populations vivant avec les éléphants.
Dans les pays où l'ivoire est prisé, il est également prévu "des stratégies ciblées - y compris, le cas échéant, des approches dirigées par le gouvernement - pour influencer le comportement des consommateurs".
Ces mesures doivent être prises d'ici la fin 2014.
On ne compte plus qu'un demi-million d'éléphants en Afrique contre 1,2 million environ en 1980
Il est grand temps d'agir, car l'éléphant d'Afrique est menacé par une inquiétante augmentation du braconnage ces dernières années. Encouragé par la pauvreté et la corruption et alimenté par une très forte demande d'ivoire en Asie, le trafic finance au passage plusieurs groupes terroristes en Ouganda, en Somalie ou au Soudan.
"BRACONNAGE INDUSTRIEL". On ne compte plus qu'un demi-million d'éléphants en Afrique contre 1,2 million environ en 1980, et leur nombre pourrait baisser de 20% ces dix prochaines années si rien n'est fait, selon un rapport publié lundi. D'autres spécialistes sont encore plus pessimistes, le "braconnage industriel" de groupes armés menaçant maintenant l'Afrique australe où vivent plus de la moitié des pachydermes du continent.
"Notre fenêtre d'opportunité pour lutter contre le commerce illégal de l'ivoire se ferme, et si nous n'endiguons pas la marée, les générations futures condamneront notre manque de volonté pour agir", a mis en garde mardi l'hôte de la conférence, le président botswanais Ian Khama, dont le pays abrite plus de 200.000 éléphants - pour l'instant épargnés par le massacre.
"Il est maintenant temps que l'Afrique et l'Asie unissent leurs forces pour protéger cette espèce universellement appréciée et indispensable" - le président botswanais Ian Khama.
Six pays ont signé le texte mardi à Gaborone, les 24 autres devant le faire formellement plus tard, a précisé à l'AFP Simon Stuart, le président de la commission de sauvegarde des espèces de l'UICN.
"Les 30 pays présents ici se sont mis d'accord sur les 14 mesures urgentes. Nous avons un consensus, c'est une bonne nouvelle", a souligné le responsable.
"GANG DES HUIT". Concrètement, il s'agit aussi selon M. Stuart de faire pression sur le "gang des huit" pays accusés de passivité face au trafic d'ivoire: Kenya, Ouganda, Tanzanie à l'origine, Malaisie, Philippines et Vietnam pour le transit, et bien sûr Chine et Thaïlande à l'arrivée, qui pourraient faire l'objet de sanctions à la prochaine réunion de la Convention sur le commerce international des espèces protégées (Cites) en juillet 2014.
La directrice générale de l'UICN Julia Marton-Lefèvre espère déjà que la conférence de Gaborone fera école.
"Nous espérons que ces résultats iront au-delà de l'accent mis par le sommet sur ??les éléphants d'Afrique et encourageront des efforts plus larges visant à lutter contre le commerce illégal d'autres espèces menacées, tels que les rhinocéros et les pangolins", a-t-elle déclaré dans un communiqué.
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