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Viande : un éleveur français dénonce les pratiques des abattoirs
Après le scandale de la viande de cheval, voici une histoire qui pourrait jeter un nouveau trouble sur l’industrie agro-alimentaire. Un éleveur laitier a en effet constaté que ses bêtes ont été revendues comme vache à viande. Les abattoirs concernés se défendent de toute tromperie.
Alors que le scandale de la viande de cheval n'en finit plus de rebondir, livrant chaque jour de nouvelles révélations, la France doit-elle s'inquiéter des pratiques de ses abattoirs ?
Vaches revendues en type race à viande
Yves Sauvaget, éleveur laitier bio basé à Saint-Ovin, dans la Manche, s'est rendu compte que ses bêtes envoyées à l'abattoir ont été revendues comme des vaches à viandes. C'est en décidant de retourner voir les carcasses, quelques jours après les avoir données à l'abattoir, qu'il se rend compte que ses bêtes n'ont pas suivi l'itinéraire prévu.
"Je me suis rendu compte, quand on m'a fourni les étiquettes pesées fiscaux, que sur ces trois vaches laitières là, deux allaient être revendues en type race à viande et non en type laitier", explique Yves Sauvaget.
Ces étiquettes, l'éleveur les a précieusement conservées. Elles prouvent, selon lui, que les abattoirs ont sciemment trahi les consommateurs.
"Des morceaux identiques sont vendus six euros de plus le kilo en changeant uniquement le type racial", déplore-t-il. "La tromperie était facile à réaliser, il n'y a que les éleveurs qui peuvent s'en rendre compte".
"Je me suis rendu compte, quand on m'a fourni les étiquettes pesées fiscaux, que sur ces trois vaches laitières là, deux allaient être revendues en type race à viande et non en type laitier", explique Yves Sauvaget.
Ces étiquettes, l'éleveur les a précieusement conservées. Elles prouvent, selon lui, que les abattoirs ont sciemment trahi les consommateurs.
"Des morceaux identiques sont vendus six euros de plus le kilo en changeant uniquement le type racial", déplore-t-il. "La tromperie était facile à réaliser, il n'y a que les éleveurs qui peuvent s'en rendre compte".
Concerné, Leclerc se défend
Six euros de plus par kilo représentent un bénéfice de 1.500 euros par bête. Le groupe Leclerc, qui possède les abattoirs de Kermené, se défend de toute tromperie. "Kermené respecte les règles qui engagent toute la filière bovine française. (...) Si une erreur venait cependant à être constatée, malgré l'ensemble des contrôles stricts, nous mettrions tout en oeuvre pour remonter la chaîne de traçabilité et identifier la cause de l'anomalie", écrit ainsi le groupe, dans un communiqué.
Une histoire qui illustre un peu plus la crise de confiance qui touche aujourd'hui l'industrie agro-alimentaire, dont les ventes pâtissent fortement du scandale de la viande de cheval.
Une histoire qui illustre un peu plus la crise de confiance qui touche aujourd'hui l'industrie agro-alimentaire, dont les ventes pâtissent fortement du scandale de la viande de cheval.
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