vendredi 22 février 2013

ABEILLES ET SIGNAUX ÉLECTRIQUES DES FLEURS

media_xll_5584253.jpgDes champs électriques pourraient aider les abeilles à détecter les fleurs déjà visitées, sur lesquelles il y a moins de pollen. L'étude a été publiée jeudi dans la version électronique du magazine Science.
Les bourdons sont capables de détecter et de déchiffrer de faibles signaux électriques émis par les fleurs, selon cette étude. Les tests ont révélé que les insectes pouvaient faire la différence entre plusieurs champs électriques, comme s'il s'agissait de couleurs de pétales. Les signaux électriques peuvent aussi alerter les abeilles si une autre abeille s'est déjà posée sur la fleur.
On ignore comment les insectes font pour détecter les champs électriques, mais les chercheurs pensent que la force électrostatique pourrait faire hérisser leurs poils, comme lorsque nos cheveux s'hérissent au contact d'une vieille télévision.

On savait déjà que les fleurs utilisaient les couleurs, les formes et les odeurs pour attirer les pollinisateurs, mais les scientifiques pensent que les signaux électriques pourraient permettre une meilleure communication.

Le professeur Daniel Robert (Université de Bristol), qui a dirigé l'étude, a déclaré : "Ce nouveau canal de communication révèle comment les fleurs peuvent informer leurs pollinisateurs des niveaux de leur précieux nectar".

On sait que les plantes émettent des champs électriques faibles chargés négativement et que les abeilles se chargent positivement jusqu'à 200 volts, lorsqu'elles volent. Quand les abeilles "chargées" s'approchent d'une fleur, la différence de potentiel n'est pas assez suffisante pour produire une étincelle mais est néanmoins ressentie par l'insecte. Les chercheurs ont étudié les signaux en plaçant des électrodes sur les tiges de pétunias. Ils ont découvert que lorsque qu'une abeille se posait sur une fleur, le potentiel électrique de la plante changeait pendant plusieurs minutes.

Les scientifiques pensent que cela pourrait être une façon de prévenir l'abeille que la fleur a déjà été visitée et a perdu son nectar. A leur grande surprise, ils ont découvert que les bourdons pouvaient différencier plusieurs champs électriques floraux.
Le professeur Robert a ajouté : "L'évolution conjointe des fleurs et des abeilles a une longue et bénéfique histoire, alors il n'est pas complètement surprenant de découvrir aujourd'hui à quel point leur communication est sophistiquée".
7sur7

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