Le ministre délégué à la consommation a déclaré dimanche craindre de nouveaux cas où la viande de boeuf aurait été remplacée par de la viande de cheval à l'insu du consommateur. Les fournisseurs français de la marque Findus mis en cause au Royaume-Uni accusent des abattoirs roumains de les avoir trompés sur l'origine de la viande. La Roumanie a ouvert une enquête, mais les représentants syndicaux accusent les entreprises françaises de se dérober de leurs responsabilités, voire d'être complices dans cette tromperie alimentaire.
L'affaire Findus devient un scandale sanitaire à échelle européenne, et qui n'a peut-être pas fini de faire parler d'elle comme le craint le ministre délégué à la consommation, Benoît Hamon. Celui-ci a déclaré dans le Parisien Dimanche, s'attendre à de nouveaux cas similaires à l'affaire Findus. La marque de plats cuisinés surgelés est mise en cause au Royaume-Uni pour avoir commercialisé des plats de lasagnes pur bœuf, mais qui en fait seraient fabriqués à base de viande de cheval. Comigel, qui fournit la marque suédoise Findus, aurait d'autres clients d'après le ministre.
D'ores et déjà, six enseignes françaises auraient retiré du marché plusieurs produits susceptibles d'une telle substitution a annoncé dimanche la Fédération du commerce et de la distribution (FCD). Il s'agit des groupes Auchan Casino, Carrefour (marques Carrefour et Grand Jury), Cora, Monoprix et Picard. D'après le communiqué de la FCD, ces produits auraient été retirés en "du fait d'une non-conformité d'étiquetage quant à la nature de la viande". La chaîne de magasins surgelés Picard aurait ainsi procédé au retrait de produits de ses rayons tout comme les hypermarchés Carrefour.
L'Etat en cause?
Pour Benoît Hamon, les services de l'Etat ne sont pas en cause dans cette affaire. "Je ne peux pas mettre un fonctionnaire derrière chaque pain de viande", a-t-il déclaré. "Le système repose d'abord sur chaque acteur de transformation et chaque importateur, qui doivent faire les contrôles. Dans cette affaire, la faute a minima, c'est d'avoir réétiqueté la viande importée sans faire les contrôles suffisants", selon lui.
Pour le ministre, des premiers éléments d'une enquête administrative pourraient être dévoilés mercredi prochain. Il s'agit de savoir si Spanghero, une entreprise française sous-traitante de Comigel, connaissait les pratiques de son fournisseur roumain de viande accusé d'avoir changé la viande de bœuf par de la viande de cheval.
La Roumanie se défend
En Roumanie, les professionnels du secteur ont réagi aux accusations de Spanghero. D'après les représentants syndicaux, l'entreprise française était, au mieux, incompétente en n'effectuant aucun contrôle qualité, au pire, complice, s'il y avait bien une substitution des deux viandes.
"S'il n'a pas protesté lors de la réception en constatant que c'était du cheval et pas du boeuf, c'est que soit il était complice avec le producteur roumain, soit il a changé l'étiquette après", a affirmé Dragos Frumosu, président de la Fédération des syndicats de l'industrie alimentaire. Sorin Mineao, président d'une association patronale alimentaire, estime qu'il est "impossible de confondre bœuf et cheval" en raison "du goût, de la couleur et de la texture particulière" qui les distinguent.
Il n'en reste pas moins que le ministère roumain de l'Agriculture a toute de même décidé d'ouvrir une enquête à l'encontre de deux abattoirs roumains soupçonnés par les autorités françaises d'avoir trompé leur client sur la nature de cette viande.
Barthélémy Aguerre, président de Spanghero, a déclaré de son côté attendre les conclusions des enquêtes françaises et roumaines avant d'envisager d'éventuelles plaintes contre ses fournisseurs.
D'ores et déjà, six enseignes françaises auraient retiré du marché plusieurs produits susceptibles d'une telle substitution a annoncé dimanche la Fédération du commerce et de la distribution (FCD). Il s'agit des groupes Auchan Casino, Carrefour (marques Carrefour et Grand Jury), Cora, Monoprix et Picard. D'après le communiqué de la FCD, ces produits auraient été retirés en "du fait d'une non-conformité d'étiquetage quant à la nature de la viande". La chaîne de magasins surgelés Picard aurait ainsi procédé au retrait de produits de ses rayons tout comme les hypermarchés Carrefour.
L'Etat en cause?
Pour Benoît Hamon, les services de l'Etat ne sont pas en cause dans cette affaire. "Je ne peux pas mettre un fonctionnaire derrière chaque pain de viande", a-t-il déclaré. "Le système repose d'abord sur chaque acteur de transformation et chaque importateur, qui doivent faire les contrôles. Dans cette affaire, la faute a minima, c'est d'avoir réétiqueté la viande importée sans faire les contrôles suffisants", selon lui.
Pour le ministre, des premiers éléments d'une enquête administrative pourraient être dévoilés mercredi prochain. Il s'agit de savoir si Spanghero, une entreprise française sous-traitante de Comigel, connaissait les pratiques de son fournisseur roumain de viande accusé d'avoir changé la viande de bœuf par de la viande de cheval.
La Roumanie se défend
En Roumanie, les professionnels du secteur ont réagi aux accusations de Spanghero. D'après les représentants syndicaux, l'entreprise française était, au mieux, incompétente en n'effectuant aucun contrôle qualité, au pire, complice, s'il y avait bien une substitution des deux viandes.
"S'il n'a pas protesté lors de la réception en constatant que c'était du cheval et pas du boeuf, c'est que soit il était complice avec le producteur roumain, soit il a changé l'étiquette après", a affirmé Dragos Frumosu, président de la Fédération des syndicats de l'industrie alimentaire. Sorin Mineao, président d'une association patronale alimentaire, estime qu'il est "impossible de confondre bœuf et cheval" en raison "du goût, de la couleur et de la texture particulière" qui les distinguent.
Il n'en reste pas moins que le ministère roumain de l'Agriculture a toute de même décidé d'ouvrir une enquête à l'encontre de deux abattoirs roumains soupçonnés par les autorités françaises d'avoir trompé leur client sur la nature de cette viande.
Barthélémy Aguerre, président de Spanghero, a déclaré de son côté attendre les conclusions des enquêtes françaises et roumaines avant d'envisager d'éventuelles plaintes contre ses fournisseurs.
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