Près de Corte (Haute-Corse), des vaches sont nées et ont vécu libres. On peut imaginer qu’à l’origine, un troupeau avait été laissé à l’abandon par un propriétaire décédé, en faillite ou qui avait quitté les lieux.
Ces vaches n’ont jamais connu le triste sort infligé par les hommes aux animaux d’élevage : mutilation et cautérisation des cornes, confinement, traites à répétition et inflammations des mamelles, insémination annuelle et séparation du veau peu après la naissance… Elles ont vécu leur vie, qui leur a été précieuse comme la nôtre nous est chère.
Une condamnation à mort
Une situation intolérable pour les autorités, qui ont organisé une battue administrative pour abattre les ruminants… Quatre ont déjà été tués.Selon le sous-préfet de Corse1 :
Il s’agissait d’animaux nés dans la nature, totalement sauvages, qui n’ont jamais été bouclés et qui représentaient une menace pour la circulation mais aussi pour les habitations....................Permettez-nous, monsieur le préfet, de douter de l’importance de ladite menace. Concernant la circulation, quelques panneaux « attention, vaches » auraient suffit à prévenir les automobilistes (on en trouve dans les Alpes, les Pyrénées et plusieurs autres endroits où les troupeaux traversent fréquemment les routes ou y circulent, avec ou sans l’éleveur).
Concernant les habitations, on se demande quel dommage des vaches peuvent bien infliger à une maison. Un éboulement de talus, voilà leur crime le plus grave selon France 3 qui a chroniqué la décision préfectorale. La pose d’une clôture est-elle un acte si compliqué qu’il soit inenvisageable ? On parle là de quelques piquets et d’un peu de grillage, comme alternative à la mort de plusieurs êtres sensibles…
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