SOURCE ET SUITE
Pour tenter de mettre la main sur la personne qui empoisonne les animaux, les habitants vont organiser des rondes.
Voilà plusieurs semaines que les habitants de Guignies,
dans l’entité de Brunehaut, sont sur leurs gardes. Un individu prend un
sadique plaisir à empoisonner chats et chiens de ce petit village de
Brunehaut.
Le bilan d’animaux morts s’alourdit d’ailleurs de semaine en
semaine. Les villageois ont donc décidé d’alerter les autorités en se
rassemblant ce samedi matin au sein de La Manille, un café de Guignies.
L’inspecteur principal Joris Carlier et l’inspecteur de
quartier de Guignies Arnaud Planque ainsi que le bourgmestre Pierre
Wacquier (PS) se sont joints à la réunion afin d’entendre les riverains.
Certains d’entre eux ont récemment perdu leur animal à la suite d’un
empoisonnement, d’autres ont eu plus de chance et ont pu très rapidement
se rendre chez un vétérinaire pour le sauver.
" La personne qui fait cela n’a pas de cœur car les animaux meurent dans d’atroces souffrances comme l’a pu me dire un vétérinaire ", confie Gustave Geurts qui a perdu ses deux chats.
Les citoyens ont interpellé le bourgmestre sur cette situation. " Ces
faits sont graves. Au début, on aurait pu penser à un accident mais
trop d’animaux disparaissent au même endroit. La police n’est pas
désintéressée de cette affaire et le parquet de Tournai s’en charge. La
commune ne peut rien faire de plus car cela fait partie du domaine
pénal. On parle ici de la séparation des pouvoirs. La seule chose que je
peux faire, c’est insister ", assure Pierre Wacquier.
De son côté, l’inspecteur principal Joris Carlier invite les
propriétaires d’animaux empoisonnés à déposer plainte si cela n’est pas
déjà fait. " On parle de dix-huit animaux empoisonnés mais
nous n’avons reçu que quatre plaintes en ce qui concerne des chats et
quatre également pour les chiens. Je ne peux pas en dire plus pour ne
pas nuire à l’enquête mais je vous invite, en tant que riverains, à être vigilants sans tomber dans la psychose".
Les citoyens ont donc décidé de prendre les choses en main.
Des rondes vont être organisées afin de détecter tout comportement
suspect. Ils vont également réaliser une cagnotte afin de pouvoir
financer l’autopsie d’un éventuel prochain animal empoisonné.
" On parle de Témik mais rien n’est officiel ", assure une victime. L’inspecteur Carlier ajoute : "L’autopsie pourra être jointe à l’enquête mais ce n’est pas parce qu’on connaîtra le produit qu’on pourra remonter à l’auteur".
Le bourgmestre tente enfin de rassurer la population. "La personne qui fait cela est lâche donc je ne pense pas que votre intégrité physique soit en danger". En attendant, la psychose s’est bien installée à Guignies où les habitants ont également peur pour leurs enfants.
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