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Christophe Leprêtre, président du réseau de défense des animaux Animavie, qui fait une grève de la faim depuis le 31 juillet afin de faire annuler une corrida à Mimizan, est monté aujourd'hui à Paris pour "demander à Hollande la grâce des taureaux". "En grève de la faim pour les taureaux et les enfants" : Christophe Leprêtre, qui dit avoir perdu 10 kilos, brandissait une pancarte devant la paroisse Saint-Philippe-du-Roule, à deux pas de l'Elysée.
En grève de la faim dans le camping de Mimizan (Landes) avec une militante, Sylvie Baudouin, qui l'a rejoint dans son combat le 1er août, l'homme de 48 s'exprimait sans difficultés. "Après 23 jours de grève, le maire ne réagit toujours pas", a-t-il expliqué. "Je vous implore, monsieur le président de la République d'intervenir pour octroyer à ces magnifiques herbivores votre grâce présidentielle. Ainsi notre grève de la faim n'aura pas servi à rien et ma venue ce 22 août à Paris non plus", a-t-il écrit dans sa lettre.
"Mon moral est bon. Je compte bien tenir jusqu'à la manifestation de samedi pour dénoncer le scandale et l'horreur de ce qui se passe dans les écoles taurines, où l'on apprend aux jeunes enfants à tuer, et bien sûr la corrida que l'on considère comme une offense au droit pénal", a-t-il dit.
Mimizan a introduit la corrida dans la commune en 2011. Or, l'article 521-1 du Code pénal, qui réprime les sévices sur animaux, prévoit deux exceptions, les corridas et les combats de coqs, et, pour les corridas, dans les endroits où "une tradition locale ininterrompue peut être invoquée". Les militants anti-corrida demandent donc au maire de la commune, Christian Plantier, d'interdire la corrida du 24 août, au cours de laquelle six taureaux devraient être toréés et mis à mort. "Il met sa vie en danger pour sauver d'autres vies. C'est très courageux", a estimé Isabelle Goetz, chargé de campagne de Peta, qui l'a accompagné pour remettre son courrier à l'Elysée.
De son côté, Brigitte Bardot, "en guerre contre la torture animale", a jugé que "pour mener ce combat, nous avons besoin de militants debout, qui ne soient pas affaiblis par une grève de la faim".
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