En outre, les bêtes ne peuvent plus pâturer et doivent être nourries avec du fourrage. « On est inquiets parce qu’on entame déjà les stocks d’hiver, poursuit l’éleveuse. Le
risque est qu’en janvier ou en février, il y ait vraiment une pénurie
de fourrages et qu’il y ait, comme l’année dernière, une spéculation sur
ceux disponibles à la vente. Ça va mettre à mal les trésoreries des
exploitations, qui sont déjà très mauvaises. » La seule solution ? Attendre la pluie. « Il faut aussi favoriser les retenues d’eau, ajoute l’éleveuse. Le stockage d’eau serait déjà un grand pas, pas forcément pour irriguer, mais pour abreuver les bêtes. »
La sécheresse touche une grande partie du territoire français, à des degrés différents selon les départements. « En
Mayenne, les premiers coups de chaud du mois de juin ont fait griller
les prairies où les vaches pâturent, et on aura moins de rendements que
d’habitude, dit à Reporterre Guy Aubert, éleveur de vaches laitières et de bovins à Cigné. On n’est pas les plus à plaindre non plus, mais cette sécheresse est vraiment exceptionnelle pour notre secteur. »
À tel point que l’agriculteur a dû installer, au mois de juillet, des
brumisateurs dans la salle de traite pour rafraîchir les bovins.
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