Derrière la production du café le plus cher au monde, se cache le malheur d’un petit mammifère : le Luwak. Victime d’un commerce lucratif qui lui réserve séquestration, malnutrition et mort dans d’horribles souffrances, il a désormais disparu à l’état sauvage… Le décryptage de 30millionsdamis.fr.
Jusqu’à 360 euros le kilo : c’est le prix du
précieux café... qui n’existerait pas sans le luwak. Ce petit animal
appelé aussi civette, issu d’Asie du Sud-Est, a complètement disparu à
l’état sauvage en Indonésie, comme vient de le démontrer une récente
étude publiée par la revue Animal Welfare (Mai 2016)*. La totalité de
ces petits mammifères nocturnes sont retenus en captivité, parfois dans
de très mauvaises conditions.
Tout commence au 18ème siècle lorsque les vertus de
ce petit animal sont découvertes : le grain de café est bien meilleur
une fois la baie passée dans l’estomac de la civette... Après digestion,
ne ressort de l'animal que la fève dépourvue de son amertume.
Une maltraitance industrialisée
La production artisanale de base, qui consistait à
ramasser les crottes de mars à mai (fleuraison du caféier) s’est
industrialisée. Depuis les années 2000, le « kopi luwak » (nom du café)
est de plus en plus connu en Occident. En 5 ans, pour répondre à une
demande croissante, 16 plantations de café ont émergé à Bali. Deux
d’entre elles ne produisent pas de café et ne font qu’exposer l’animal à
des fins touristiques.
48 civettes sont retenues en otage parmi toutes les
plantations. Elles souffrent de graves problèmes d’hygiène et de soins.
Elles manquent aussi d’espace et d’interaction avec leurs congénères.
Les baies qu’elles ne consommaient que par gourmandise leur sont servies
toute l’année, de jour comme de nuit.
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