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Le Nouvel Obs : un superbe éditorial sur le droit des animaux
Publié par : Lili Gondawa 1 novembre 2013
« Les droits des bêtes » : c’est le titre de cet édito de Laurent Joffrin, une excellente surprise dans le Nouvel Observateur de cette semaine.
Vegactu vous en résume les grandes lignes.
Pour Laurent Joffrin, « la France souffre dans ce domaine d’un retard de civilisation ». Il va jusqu’à parler d’une « coalition (…) de conservateurs », d’un archaïsme, et pointe directement du doigt les aficionados… mais aussi le monde paysan : chasseurs, pêcheurs, amateurs de foie gras. Enfin, les croyants qui font perdurer l’horreur des abattages dits rituels en prennent aussi pour leur grade. Le journaliste n’hésite pas à évoquer les préjugés et la violence de ces gens-là.
De quels préjugés parle-t-il ? De celui-ci surtout, tellement récurrent : « On dit que les partisans de la cause animale feraient mieux de s’occuper des humains ». Et Laurent Joffrin de citer le fondateur de la SPA britannique, qui a passé l’essentiel de sa vie à lutter contre l’esclavage, ou encore Jack London, « qui englobait hommes et bêtes dans sa compassion ». Il rappelle que « la sensibilité aux souffrances animales a progressé de pair avec le souci d’une société plus charitable et avec l’attention aux droits de l’homme.»
Laurent Joffrin accuse aussi ces chasseurs, pêcheurs, aficionados, tenants de l’abattage rituels et consorts de chercher à ridiculiser les militants pour les droits des animaux, lesquels font preuve selon lui d’un courage bien réel.
Le journaliste est visiblement bien renseigné pour connaître jusqu’aux attaques les plus stupides que certains réservent aux végétariens. Hitler soi-disant végétarien ? « Un sophisme idiot ».
Surtout, « c’est la capacité de souffrir qui fonde les droits. Cette sensibilité des animaux à la souffrance est aujourd’hui attestée par la science.»
Le journaliste évoque alors tout naturellement les revendications des végétariens et même, quoi que sans les nommer, les principes et le mode de vie des végans.
Une fois cette réforme entamée, il apparaît à Laurent Joffrin « évident » que la corrida sera interdite, mais aussi le gavage des oies et canards, ou encore l’élevage en batterie. L’éditorialiste nous prédit une civilisation où les chartes de l’élevage moderne seront modifiées en faveur du bien-être animal, la vivisection remise en question, la consommation massive de viande impossible. Une analyse qui fait penser à Aymeric Caron, lequel explique dans son livre « No steak » que l’avènement d’une société végétarienne est une évolution logique, et donc une question de temps.
Quant aux droits des bêtes, il s’agit en tout cas pour Laurent Joffrin de « l‘une des grandes affaires de ce siècle ».
Merci monsieur Joffrin pour votre humanité, votre compassion, votre lucidité… et votre optimisme
Vegactu vous en résume les grandes lignes.
Héritage rural et préjugés
L’auteur évoque d’abord ce manifeste signé la semaine passé par 24 intellectuels français, penseurs, philosophes, écrivains, historiens ou scientifiques. Que réclament-ils ? De faire évoluer le régime juridique de l’animal dans le Code civil pour que soit reconnu sa nature d’être sensible. Ce manifeste est une avancée majeure dans la prise de conscience des droits des animaux.Pour Laurent Joffrin, « la France souffre dans ce domaine d’un retard de civilisation ». Il va jusqu’à parler d’une « coalition (…) de conservateurs », d’un archaïsme, et pointe directement du doigt les aficionados… mais aussi le monde paysan : chasseurs, pêcheurs, amateurs de foie gras. Enfin, les croyants qui font perdurer l’horreur des abattages dits rituels en prennent aussi pour leur grade. Le journaliste n’hésite pas à évoquer les préjugés et la violence de ces gens-là.
De quels préjugés parle-t-il ? De celui-ci surtout, tellement récurrent : « On dit que les partisans de la cause animale feraient mieux de s’occuper des humains ». Et Laurent Joffrin de citer le fondateur de la SPA britannique, qui a passé l’essentiel de sa vie à lutter contre l’esclavage, ou encore Jack London, « qui englobait hommes et bêtes dans sa compassion ». Il rappelle que « la sensibilité aux souffrances animales a progressé de pair avec le souci d’une société plus charitable et avec l’attention aux droits de l’homme.»
Laurent Joffrin accuse aussi ces chasseurs, pêcheurs, aficionados, tenants de l’abattage rituels et consorts de chercher à ridiculiser les militants pour les droits des animaux, lesquels font preuve selon lui d’un courage bien réel.
Le journaliste est visiblement bien renseigné pour connaître jusqu’aux attaques les plus stupides que certains réservent aux végétariens. Hitler soi-disant végétarien ? « Un sophisme idiot ».
Ne pas traiter l’animal comme un objet
L’animal reste considéré comme un bien meuble pour certains, rappelle M. Joffrin, du fait de son absence de conscience ou de capacités de raisonnement (toutes choses par ailleurs fluctuantes d’une espèce à l’autre, et foncièrement présentes chez tous les mammifères). L’éditorial du Nouvel Obs convoque alors Jeremy Bentham, penseur utilitariste anglais, pour qui un tel argumentaire autoriserait tout autant à faire ce que bon nous semble… des nouveaux-nés humains.Surtout, « c’est la capacité de souffrir qui fonde les droits. Cette sensibilité des animaux à la souffrance est aujourd’hui attestée par la science.»
Le journaliste évoque alors tout naturellement les revendications des végétariens et même, quoi que sans les nommer, les principes et le mode de vie des végans.
Un mouvement d’une importance sans précédent
Il faut traiter les animaux « comme des êtres sensibles, accessibles au plaisir et à la douleur. C’est le bon sens même ». Mieux, cette réforme prendra part à « un mouvement mondial, qui nous concerne tous. »Une fois cette réforme entamée, il apparaît à Laurent Joffrin « évident » que la corrida sera interdite, mais aussi le gavage des oies et canards, ou encore l’élevage en batterie. L’éditorialiste nous prédit une civilisation où les chartes de l’élevage moderne seront modifiées en faveur du bien-être animal, la vivisection remise en question, la consommation massive de viande impossible. Une analyse qui fait penser à Aymeric Caron, lequel explique dans son livre « No steak » que l’avènement d’une société végétarienne est une évolution logique, et donc une question de temps.
Quant aux droits des bêtes, il s’agit en tout cas pour Laurent Joffrin de « l‘une des grandes affaires de ce siècle ».
Merci monsieur Joffrin pour votre humanité, votre compassion, votre lucidité… et votre optimisme
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