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De Francis Boulanger, le 26 mai 2013, cette lettre qui constitue un nouvel élément au débat sur le renard, celui-là même qui divise tant les protecteurs de la faune et les chasseurs.
« Je réagis à l’article sur le renard (Vosges Matin du dimanche 26 mai 2013). Comme j’ai réagi aux articles concernant les loups, je réécrirai le même genre de réflexions à propos du renard.
Pour l’anecdote, et pour faire court, étant en retraite depuis quatre ans, je passe deux heures de temps par jour en forêt ! Je peux vous dire que je peux me vanter d’apercevoir un renard trois à quatre fois par an, pas plus ! Et que par temps de neige, il n’y a pas des milliers de traces !
Par contre, pour les chasseurs il y en a trop, “il faut éliminer ces bestioles “!
« Pourquoi ? Ils n’en savent rien ! »
Pourquoi, ils n’en savent rien !En juin ou juillet de l’année dernière, j’avais filmé un renardeau qui s’évertuait à piéger une souris ou autres petits rongeurs. J’avais du mal à le voir entièrement car sa tête dépassait et disparaissait rapidement des hautes herbes et fougères dans lesquelles il plongeait pour attraper sa proie !
J’étais satisfait de ce que j’avais mis dans la caméra. (je pourrai vous le transmettre pour l’association si vous le voulez).
Le lendemain, j’y retourne et je vois un renardeau dans un sentier à quelque 20 mètres et qui s’avançait vers moi.
Il me voit et fuit en trois secondes ! Quelques minutes après, je le revois sur un chemin parallèle et un autre renardeau saute dans le sentier et rattrape le premier pour jouer ! Le temps de sortir ma caméra, ils étaient déjà loin !
Quelques jours après, je croise un chasseur et lui raconte cette histoire. Il me répond : “Tu n’auras plus de chance de les filmer. Je connais l’endroit. J’ai tué le mâle et les deux jeunes. J’attends la mère ! De toute façon cette race n’est pas protégée. On s’amuse ! “
Je lui ai répondu : “vous pourriez peut-être laisser vivre les petits quelques temps ? “Non “.
Quoi de plus beau et inoffensif qu’un renardeau ou un chiot ! »
Nous savons que du côté de certains tenants de la chasse, activité cynégétique qui sert à l’équilibre de la faune, à ce qu’on dit, nous allons avoir des réactions genre : « Encore des larmes de midinette ». Forts d’être en charge de veiller à ce que les renards ne viennent pas à proliférer, ils assurent la régulation de l’espèce. Pour effectuer ces « prélèvements », on fait officiellement appel à des piégeurs, eux seuls étant autorisés à le faire.
Maintenant, que quelques chasseurs abattent un renard, voire sa femelle et sa progéniture, cela n’émeut que « les midinettes ». Le renard n’est pas une espèce protégée. Qui plus est on l’affuble de bien des tares. Notamment de transmettre des maladies, voire de devenir dangereux pour l’homme puisqu’il est aperçu de plus en plus se promenant dans les villes.
Le combat des protecteurs « des renardeaux beaux et inoffensifs » n’est pas gagné. Même si le virus de la rage est éradiqué de longue date.
Francis BOULANGER RB
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