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Les végétariens et le fromage
Tout n'est pas idyllique au pays des chevres et des vaches bio... La production de lait pose plusieurs questions aux végétariens et aux personnes qui s'intéressent au bien-être animal.
Tout d'abord, n'oublions pas que lait suppose lactation. Il faut donc que la vache, la chèvre ou la brebis porte un petit.
Pour cela, l'agriculteur recours à l'insémination artificielle (dans le cas des vaches, et même souvent des chèvres) pour éviter d'élever un mâle agressif à la ferme. Les vaches élevées depuis bien longtemps par l'homme ont leurs petits quelque soit la saison. En revanche, chez les chèvres, elles l'ont naturellement l'hiver, si bien qu'elles produisent beaucoup moins de lait pendant les mois froids. De nombreux éleveurs "désaisonnent" la mise bas par des procédés artificiels pour étaler leur production de lait et répondre à la demande des consommateurs toute l'année, qui ne voient pas pourquoi ils devraient se priver d'une bûche de chèvre sur le plateau de fromage de Noël. Et pourtant...
A la naissance du petit, celui-ci est immédiatement séparé de sa mère. Pour l'avoir vu quelques fois, j'ai toujours trouvé cette scène déchirante. Et c'était avant que je sois devenue mère... A ma connaissance, tous les éleveurs le font, mais ils ne m'ont pas tous donné la même réponse à la question, "pourquoi" ? Est-ce une question de productivité en lait de la mère, de docilité de la mère pendant la traite ou les deux ?
En tout cas, le petit veau est souvent isolé dans un charmant box en plastique à sa naissance, où on lui apporte le lait de sa mère après chaque traite. Jusqu'à ce qu'il ait atteint l'âge fatidique. Si c'est une femelle, elle a une chance de rejoindre le troupeau pour y remplacer une autre femelle devenue trop peu productive. Si c'est un mâle, il est engraissé ou plus souvent revendu à un éleveur qui se charge de cet engraissage et de l'abattage. C'est pourquoi le "veau de lait", au contraire du "veau sous la mère" est une viande courante de race laitière et non bouchère.
Pour les chevraux, même destin. Les chevrettes sont moins souvent en pâturage que les chèvres adultes. Trop indisciplinées ? Elles sont donc plus souvent élevées dans les bâtiments. Quant aux mâles, il se trouve qu'on mange peu de viande de cabris en France. Ils sont donc souvent engraissés pour être exportés, vers l'Italie par exemple, où cette viande est prisée.
Quant à la fabrication du fromage lui-même, il nécessite l'ajonction au lait de présure, une substance obtenue de l'estomac du petit veau ou chevrau. Elle permet au petit la digestion du lait et au fromager d'obtenir le caillage.
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