dimanche 9 juin 2013

A PARIS HIER

Ce samedi 8 juin 2013, près d'un millier de personnes se sont réunies aux abords du Louvre, à Paris, suite à l'appel du Comité OKA et de la SPA, pour demander que les chiens cessent d'être mis à l'écart des villes.
 
La Société Protectrice des Animaux était sur place pour faire entendre sa voix, aux côtés de nombreux maîtres exaspérés, pour interpeller les politiques, les municipalités et l'opinion publique sur la place du chien dans la cité. Le cortège est parti à 14h30 du parvis de la mairie du 1er arrondissement, et s'est dirigé vers l'entrée du jardin des Tuileries où les associations présentes (Comité OKA et SPA) ont pris la parole.
 
La manifestation s'est déroulée dans une ambiance fraternelle, aucun incident n'a été déploré, pas la moindre déjection n'est restée non ramassée et aucune bagarre canine n'a éclaté.
 
La SPA regrette qu'aujourd'hui, en ville, le chien soit interdit de supermarché, de bureau de Poste, de transports en communs -surtout les bus-, et, pire, de parcs ! Lui qui pourtant aime tant courir dans l'herbe ! Dans les trains de la SCNF, un billet pour chien coûte la moitié d'un billet PLEIN TARIF, c'est à dire que les usagers bénéficiant de tarifs réduits (billets prem's, carte 12/25, etc.) paient plus cher pour leur animal que pour eux, alors que l'animal n'a pas le droit à un siège ou à une place ! Tout ce qu'une telle tarification encourage, c'est le fait de voyager SANS son animal, et donc de le laisser sur le carreau !
 
Selon la dernière enquête TNS-SOFRES publiée ce mardi 4 juin 2013, la diminution de la population canine en France se confirme, avec une perte de 100.000 chiens par an en moyenne. D'autres études mettent en lumière une diminution de près de 50% de la population canine à Paris en dix ans
 
La SPA ne peut que s'indigner devant une telle situation. Ces désagréments et cette mise à l'écart de celui qu'on considère comme Le Meilleur Ami de l'Homme ont engendré de nombreux abandons dans nos refuges, du fait que la vie citadine avec un animal soit devenue si compliquée
 
Plutôt que réprimer à coups d’amendes les incivilités de certains maîtres, il serait plus judicieux de multiplier les distributeurs de sacs pour ramasser les déjections à Paris. Il faudrait aussi aménager des espaces verts pour nos compagnons à 4 pattes, ou les accepter dans les parcs, pour qu'ils puissent se dépenser dans l'herbe, même en ville !
 
Le maître a des devoirs, mais le chien a aussi des droits. Cependant, pour que le second fonctionne, il faut bien entendu que le premier soit respecté. Cette équation est logique et l'un ne peut pas aller sans l'autre. Les maîtres doivent donc être responsables, pour que les chiens aient leur place à leur côté dans la vie urbaine.
 
Comme le dit si bien le Comité OKA, "une ville sans chien est une ville sans âme". Se passer des chiens dans une ville serait donc une hérésie, en particulier parce qu'il est vecteur d'un lien social et que leur compagnie prodigue de nombreux bienfaits aux enfants, aux familles, etc.
 
D'ailleurs, l'étude TNS-SOFRES citée plus haut affirme également que pour 48% des personnes ayant un chien, l'animal est perçu comme un compagnon, voire un membre de la famille. Quel chagrin donc de voir un être si proche ainsi rejeté de la Cité. C'est un sentiment désagréable que chacune des 1000 personnes réunies ce jour à Paris a déjà connu au moins une fois.
 
Aujourd'hui, on estime qu'il y aurait environ 200,000 chiens à Paris, qui ont tous des électeurs au bout de leur laisse. Nous sommes leur voix. Il est temps de rendre sa place au chien en ville !
 
La Société Protectrice des Animaux tient à remercier le Comité OKA d'avoir eu cette excellente idée, et d'avoir organisé avec brio ce rassemblement. 

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