Quand la bataille d’Idlib sera terminée,
où iront les combattants qui ont juré
de ne jamais se rendre ?
SOURCE ET SUITE
Si l’armée
syrienne a été entraînée à combattre en relief montagneux, c’est pour en
finir avec l’occupation du Golan par Israël plutôt que pour en finir
avec celle d’Idlib par Al Nosra. Après Idlib, le Golan ?
L’issue des guerres est difficile à prévoir.
Sous le soleil blanc, la vaste plaine située sous le champ de bataille d’ Idlib rôtit en silence - sans parler de la batterie d’artillerie syrienne de quatre canons de 130 mm déployée sur les hauteurs du mont Akrad et pointée sur les champs torrides et les villages déserts occupés par les islamistes à l’est. Dans les oueds humides qui rejoignent la rivière en contrebas, des troupeaux de vaches noires et blanches s’abritent sous les arbres. Près de la route principale, des soldats syriens se reposent sous les buissons. Il y a là plusieurs tanks T-72, dont les caisses sont enterrées et recouvertes de branches.
Sous le soleil blanc, la vaste plaine située sous le champ de bataille d’ Idlib rôtit en silence - sans parler de la batterie d’artillerie syrienne de quatre canons de 130 mm déployée sur les hauteurs du mont Akrad et pointée sur les champs torrides et les villages déserts occupés par les islamistes à l’est. Dans les oueds humides qui rejoignent la rivière en contrebas, des troupeaux de vaches noires et blanches s’abritent sous les arbres. Près de la route principale, des soldats syriens se reposent sous les buissons. Il y a là plusieurs tanks T-72, dont les caisses sont enterrées et recouvertes de branches.
Alors ça y est, me dis-je en roulant vers la ville de Jisr al-Chougour, au nord ? Elle est toujours aux mains d’Al Nosra,
et les nombreux panneaux de signalisation m’indiquent qu’elle n’est
plus qu’à 17 km - on s’habitue aux guerres et au fait que les panneaux
signalent des endroits qui se trouvent de l’autre côté des lignes de
front, mais on a du mal à croire que ce paysage ancestral avec ses
vieilles maisons de pierre et son canyon verdoyant de l’Oronte puisse
devenir le site de la dernière bataille de la guerre syrienne.
Cela ne veut donc pas dire qu’Idlib va tomber
facilement. Le ciel au-dessus de Jisr el-Chougour était vide quand j’ai
dirigé mes jumelles sur le bassin de l’Oronte, mais la veille, il y
avait eu plusieurs raids aériens syriens. L’opposition a dit que ces
raids avaient fait 10 morts parmi les civils - ils mentionnent rarement
leurs propres victimes - mais il y a aussi des familles de soldats du
gouvernement parmi les dizaines de milliers de civils de la province
d’Idlib. La thèse du général Sultan – et de fait dans les villages gris
et dévastés qui sont du côté d’Al Nosra, on ne voit pas un seul être
humain - est que des combattants islamistes étrangers ont amené leurs
propres familles à Jisr el-Chugour, ce qui est dangereux pour
l’opposition, si c’est vrai.
Le général parle très librement des soldats qui ont
déserté l’armée syrienne dans les premiers jours de la guerre - et de
ceux qui sont revenus dans les rangs. Il parle de la pauvreté qui a
poussé les hommes à se joindre à l’opposition. "Puis, en 2015, ils ont
réalisé qu’il ne s’agissait pas d’un combat pour la démocratie et les
droits de l’homme. Et nos amis de la Fédération de Russie sont venus
soutenir la Syrie avec des armes appropriées, pendant que nous
continuions le combat."
Il admet que l’armée syrienne a été entraînée au
combat en terrain accidenté pour la bataille finale du Golan occupé par
Israël, plutôt que pour la bataille finale contre Al Nosra à Idlib. Et
il reconnaît qu’Idlib est à l’autre bout de la Syrie par rapport au
plateau du Golan. On peut penser que la reconquête du Golan sera la
prochaine étape.
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