Si Trump n’a pas encore été scalpé par les néocons à Washington, c’est parce qu’il avait judicieusement amené dans son camp les pires des bellicistes, John Bolton et Nikki Haley, pour lui servir de boucliers humains en cas d’attaque néocon ; personne ne peut accuser un homme dont le conseiller à la sécurité est John Bolton, et dont l’amabassadrice à l’ONU est Nikki Haley, d’être trop tendre avec Poutine. Désormais, ils ne peuvent plus clamer leur indignation. Comme on dit à l’armée, ils vaut mieux les avoir sous la tente et pissant au dehors, que dehors et pissant au dedans.....
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C’est une sottise, de présenter cette frappe comme
une réussite de Poutine. Le Kremlin a tenté d’éviter la frappe, tout en
évoquant sombrement une riposte sévère, des « long-courriers » qui
seraient visés, invoquant Satan 2.0 et annonçant un hiver nucléaire,
mais le discours n’a pas suffi à retenir la frappe. Pas un avion
britannique ou américain abattu, ni même visé. Les Russes n’ont pas mis
en œuvre leurs S-300 ni leurs systèmes S-4000 SAM, au motif que les
missiles US n’avaient pas approché les bases russes.
L’argument est douteux : Poutine s’était efforcé de
retenir un assaut sur Damas ; or Damas n’est pas une base russe.
Regardons les choses en face : Poutine n’a pas pu empêcher la frappe et
n’a pas fait payer à l’agresseur le prix pour cette brèche béante dans
le droit international..........
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Les medias russes ont beau parler d’une grande
victoire russe, dans la mesure où pas un soldat russe ni syrien n’a été
tué, bien des Russes souscrivent au triste constat d’Ivashov. Toute la
question est de savoir si l’aversion russe pour la bataille va
encourager les Américains à entreprendre d’autres frappes, ou si Trump
va imposer son règne dans son camp, qui lui est adverse.
On a du mal à accepter la version russe officielle
selon laquelle les systèmes SAM syriens ont intercepté 70% des missiles
lancés à l’assaut, comme l’a dit l’excellent journaliste Pepe Escobar.
Ce serait un résultat trop mirobolant même pour les systèmes les plus à
jour, les plus performants. Le terne bilan de l’agression s’explique
plus facilement par la décision de Trump de minimiser les dégâts, comme
le disent les militaires israéliens.
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