SOURCE ET SUITE
LES ELEVEURS PLEURENT.. PAS POUR LES BETES BIEN SUR.. OU SI PEU, MAIS POUR LEUR PORTE MONNAIE
MOI JE PARIE QUE CE SERA UNE OPERATION POSITIVE.... L' ETAT EST GENEREUX QUAND IL VEUT CONSERVER LES INUTILES NUISIBLES...
Hier, l'abattage dans les exploitations de canards et oies de 150
communes du sud-ouest entrait en vigueur. Jour 1, donc… et étape
supplémentaire d'une crise relancée il y a plus d'un mois.
Dès hier, les camions ont circulé en nombre entre les élevages de
canards et oies et les abattoirs, dans les quatre départements du
sud-ouest les plus fortement touchés par la grippe aviaire.
«L'administration détermine quels élevages il faut dépeupler et nous
agissons, indique Jean-Pierre Lamothe, cogérant de l'abattoir du
Puntoun, à St-Martin, l'une des quatre structures du sud-ouest qui
participe à l'abattage. Nous nous occupons uniquement des élevages qui
n'ont pas la grippe aviaire : les animaux sont transportés jusqu'à notre
abattoir et sont tués ici. Ensuite, ils vont dans un centre
d'équarrissage. Pour les élevages où il y a des cas avérés de grippe
aviaire, la façon de faire est différente».
Denise Peres, de l'EARL du même nom à Bars, dans le Gers, peut en
témoigner : «Le jeudi avant Noël, l'équipe d'abattage est arrivée dans
mon élevage contaminé. Je ne suis pas allée voir, je ne voulais pas voir
ça… c'est dégueulasse. Il faut fuir, ne pas regarder, ça fait trop mal.
Mais je sais que certains canards ont été gazés et d'autres
électrocutés. Tous les gens qui interviennent sont cagoulés, vous ne
leur voyez que les yeux !»
Quelques jours après, sa voisine Solange Mendousse a dû elle aussi
faire face à un abattage : «Mes 5 500 canards n'étaient pas contaminés,
mais les services vétérinaires ont demandé leur abattage. Les derniers
animaux sont partis hier (mercredi, N.D.L.R.)» L'élevage étant sain, les
palmipèdes sont transportés vivants jusqu'à l'un des quatre abattoirs
réquisitionnés par les autorités. «C'est sûr que les voir partir, ça m'a
fait quelque chose. On ne travaille pas pour voir partir nos canards
comme ça… Sans compter qu'on a plus grand-chose pour vivre !»
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